Une des grosses nouveautés jouables chez PlayStation durant cette Paris Games Week 2019 était Predator: Hunting Grounds. Ce titre multijoueur invitera quatre joueurs à plonger dans une jungle épaisse dont ils devront s'échapper. Mais c'était sans compter sur le Predator (incarné par un cinquième joueur) venu les traquer. Nous avons pu prendre la créature en main.
Une traque qui commence mal ?
Si Predator: Hunting Grounds n'était pas la star du salon français, il n'en demeurait pas moins attendu au tournant par de nombreux fans de science-fiction. Durant une session d'une dizaine de minutes, nous avons pu incarner le fameux Predator au beau milieu d'une forêt tropicale pas franchement accueillante. En effet, nous avons senti d'entrée de jeu que les graphismes risquent de ne pas être la qualité première du produit final. L'environnement est plutôt austère et la modélisation des personnages très sommaire. Un bon point tout de même au niveau du framerate puisque nous n'avons été victimes d'aucun ralentissement lors de la prise en main.Passons au gameplay asymétrique de cette exclusivité PS4. Comme nous l'avons précisé dans l'introduction, quatre joueurs incarnent des soldats (en vue FPS) qui doivent accomplir des objectifs pour fuir la jungle. En plus des PNJ éparpillés sur la carte, l'escouade devra faire preuve de coordination et de stratégie pour survivre aux assauts du Predator. Ce dernier est donc contrôlé par un dernier joueur (en vue TPS cette fois) qui devra massacrer les soldats jusqu'au dernier. Le concept fait forcément penser à celui d'un certain Evolve.
Une machine à tuer
Puisqu'il est seul, le Predator a droit à quelques avantages non négligeables. En plus d'une grosse barre de vie, la créature peut grimper dans les arbres pour prendre un peu de hauteur. En pressant la flèche du bas puis en la maintenant, la vision thermique s'active et indique la position des autres joueurs. Pour s'approcher furtivement du commando, il faut donc associer ces compétences à celle permettant au Predator de devenir partiellement invisible. Une attaque à distance ou au corps-à-corps peut ensuite être déclenchée pour terrasser les adversaires. Bien entendu, les pouvoirs doivent être utilisés avec parcimonie puisqu'ils vident progressivement notre barre d'énergie.Sur le papier, le Predator a tout de la créature ultime, mais dans les faits, ce n'est pas vraiment le cas. Aucune impression de puissance ne se dégage du gameplay, la faute à un arsenal limité et à des contrôles encore archaïques. La visée n'est pas intuitive et les phases d'escalade manquent aussi de clarté. Une fois dans les arbres, le monstre est censé pouvoir se projeter de branche en branche lorsque le joueur presse la touche "croix". Durant notre session, le Predator restait bien souvent figé et il fallait descendre au sol (et donc s'exposer au danger) pour continuer d'avancer. Finalement, nous avons eu la sensation que les pouvoirs du Predator ont été bridés pour ne pas provoquer un déséquilibre trop important entre les deux camps. Un parti pris compréhensible, mais frustrant.