Quelques mois après un premier lancement de fusée qui s'était soldé par un crash dans le Pacifique, la fusée MOMO a tenté de reprendre la route des étoiles. Conçue par Interstellar Technologies, cette machine de 10m de haut et 50cm de diamètre pesant une tonne n'aura maintenu son vol que quatre secondes avant de s'écraser au sol.
Bien qu'impressionnante, l'explosion n'aura heureusement fait aucun blessé. Les causes du crash sont encore inconnues, mais les premières investigations des équipes techniques laissent entendre que le problème proviendrait du moteur principal. L'analyse des débris permettra d'en savoir plus dans les prochains jours. La fusée MOMO2 était chargée d'équipement d'observation devant être déployé à 100km d'altitude, en périphérie de l'espace.
Le Japon accuse du retard face aux USA
Si le récent échec de MOMO2 ne semble pas ralentir les ardeurs du patron d'Interstellar Technologies, Takafumi Horie, il démontre néanmoins que le pays du soleil levant accuse un certain retard dans les essais de vols spatiaux privés.Si les objectifs de la société nipponne arrivent néanmoins à se pérenniser, ils permettraient au Japon la construction de fusées moins coûteuses. MOMO2 ne coûte en effet que 440 000$ à produire alors que les appareils gouvernementaux en valent presque cinq fois plus.
En dehors du crash récent, la réputation de Takafumi Horie pourrait aussi être un frein aux investissements futurs de sa société. Si l'homme est derrière la création de Livedoor, l'un des plus gros FAI nippons, il a aussi passé deux ans en prison pour fraude. Pas sûr donc que les sociétés privées japonaises rencontrent autant de succès que leurs instituts gouvernementaux dans les vols spatiaux...