La découverte d'un nouvel aimant par une équipe de chercheurs laisse entrevoir la promesse d'une révolution dans le stockage de données.
Une équipe de chercheurs de l'Université de New York a remis au goût du jour une recherche vieille de 50 ans. Publiée le 7 février 2019 auprès de la revue scientifique Nature Communications, leur étude met en avant la découverte d'un aimant dit « singulet ».
Un aimant plus flexible et plus contrôlable
Aux antipodes des aimants classiques, ce nouveau type d'aimant promet d'être plus flexible et plus robuste avec, à la clé, des capacités énergétiques et de données décuplées. Classiquement, les aimants « normaux » sont composés d'éléments magnétiques qui, pour produire un champ magnétique puissant, s'alignent avec « leurs voisins ». Toutefois, lorsque l'aimant est exposé à une certaine chaleur (qu'on appelle « température de Curie ») ce même alignement n'est plus assuré et le champ magnétique est brisé.C'est là que le nouvel aimant a surpris et impressionné les physiciens : la transition qui sépare cette inactivité magnétique de sa réactivation gagne en célérité de façon remarquable.
La promesse d'une révolution du stockage de données
Cette transition décuplée permettra ainsi de faire face aux « goulots d'étranglement de performance » en favorisant une meilleure interaction avec les courants électriques, comme l'explique Andrew Wray, professeur adjoint de physique à l'Université de New York ayant mené l'équipe de recherche.Conséquence : la singularité de cet aimant rendra ainsi possible « un meilleur contrôle de l'information stockée magnétiquement ». Pour Andrew Wray, cette découverte ravive désormais « les recherches dans l'utilisation du magnétisme pour améliorer des technologies de stockage de données ».
Source : ScienceDaily.