Pioetis Impression

Troisième campagne de financement participatif pour Poietis, start-up française spécialisée dans la bio-impression. Elle veut réunir un million
d'euros sur la plateforme Wiseed pour lancer le premier essai clinique d'un tissu bio-imprimé en 3D.

L'implantation de ce substitut dermo-épidermique, que l'entreprise souhaite réaliser dans les 18 mois, serait une première dans le monde
médical et de la bio-impression.

Préparer le premier essai clinique d'un tissu bio-imprimé en 3D

Fondée en 2014 par Fabien Guillemot, ancien chercheur de l'INSERM, Poietis est installée à Nantes et compte 35 salariés. Depuis sa création,
l'objectif de l'entreprise est de faire de la bio-impression une solution pérenne pour produire des tissus humains fonctionnels à implanter chez les patients, créés à partir du derme et de l'épiderme de ceux-ci. Il s'agirait de réparer les dommages causés par, à titre d'exemple, des brûlures, des plaies chroniques ou un cancer de la peau.

Pour le moment, la start-up fournit des supports à l'Oréal, BASF ou
Servier pour tester des cosmétiques et des médicaments. « Nous fabriquons des tissus de peau permettant d’essayer l’efficacité d’un cosmétique par exemple. », explique Fabien Guillemot à nos confrères de l'Usine Nouvelle.

En février, l'entreprise a également annoncé un partenariat de recherche clinique avec l'Assistance publique-hôpitaux de Marseille, où un laboratoire de thérapie cellulaire spécialiste des techniques novatrices est installé.

Finaliser l'imprimante NGB de Poietis

C'est notamment pour mener ces essais à bien que le crowdfunding, qui a
réuni pour le moment plus de 200 000 euros, a été lancé. Mais aussi pour finaliser la mise en conformité de la machine d'impression de Poietis, la plateforme NGB.

« Les méthodes actuelles de fabrication par culture cellulaire sont
identifiées par l'industrie comme le verrou bloquant la diffusion des produits d'Ingénierie Tissulaire auprès des patients
 », est-il écrit la page du crowdfunding. « Lorsqu’ils ont vocation à être implantés, les tissus imprimés sont considérés comme un médicament de thérapie innovant », précise également le fondateur de l'entreprise à l'Usine Nouvelle. D'où une demande de conformité importante.

La plateforme NGB, précise le site 3DNatives, permet au chirurgien de réaliser une biopsie sur quelques centimètres de peau afin d'en extraire les cellules. Celles-ci sont alors multipliées et amplifiées pour réaliser la bio-fabrication. Une fois ce travail fini, c'est là que commence l'impression où les cellules doivent se lier entre elles et se fondre dans les bio-matériaux. L'implantation débute après.

Créé dans le cadre d'une levée de fonds plus importante, de 3 millions
d'euros, le crowdfunding atteindra son terme dans le courant du mois de septembre. D'ici 2025, l'entreprise espère équiper 80 centres hospitalier de sa plateforme NGB.