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Virgin Galactic serait en train de préparer son premier vol suborbital au départ de la nouvelle base Spaceport America, dans le Nouveau-Mexique. Deux vols d’essai du vaisseau SpaceShipTwo sont désormais planifiés, le premier d’entre eux pouvant avoir lieu à partir du 22 octobre.

Une fois les essais terminés, l’un des premiers passagers commerciaux de Virgin Galactic devrait être un scientifique du Southwest Research Institute.

Un nouveau spatioport à inaugurer

Établi dans le désert du Nouveau-Mexique, Spaceport America est le premier spatioport commercial conçu dès l’origine pour les missions spatiales. Jusqu’à présent, les rares vols spatiaux commerciaux s’étaient déroulés depuis des aéroports civils ou des bases militaires reconverties. Le Mojave Air & Space Port, en Californie, qui a accueilli les deux précédents vols spatiaux de SpaceShipTwo, était ainsi initialement un aéroport.

Construit en partie avec des fonds publics, Spaceport America a pour ambition d’accueillir de nombreuses activités spatiales, à la fois scientifiques, industrielles et commerciales. Cependant, le gros de l’activité commerciale de Spaceport America doit provenir de Virgin Galactic. Principal locataire des lieux, la compagnie de Richard Branson dispose sur place d’immenses halls opérationnels, de centres de formation ou encore de logement pour ses futurs clients. Disposant d’un accès prioritaire aux équipements du spatioport, Virgin Galactic va désormais y opérer ses avions et vaisseaux spatiaux.

De gros enjeux pour Virgin Galactic

Pour l’heure, deux vols d’essai sont prévus à partir de Spaceport America, d’où les missions décolleront et atterriront. Après la destruction dramatique du premier SpaceShipTwo, le VSS Enterprise, Virgin Galactic opère désormais le VSS Unity. Deux autres SpaceShipTwo sont cependant en cours d’assemblage pour les futurs vols commerciaux.

Les vaisseaux SpaceShipTwo, des avions-fusée en réalité, sont largués en haute altitude par un avion porteur spécial, le White Knight Two. Leur moteur-fusée les emmène ensuite à une altitude d’environ 50 miles, ou 80 km. Aux États-Unis, franchir cette altitude suffit à obtenir le titre d’astronaute. On notera toutefois que les conventions astronautiques internationales fixent la limite de l’espace à 100 km, altitude visée par Blue Origin, le concurrent de Virgin Galactic.

Lors du vol suborbital, les passagers ressentent l’effet de la microgravité, très semblables à l’impesanteur, et peuvent contempler le ciel noir de l’espace. Le Dr. Alan Stern, du Southwest Research Institute, profitera d’ailleurs de ces conditions pour réaliser plusieurs expériences scientifiques lors d’un des premiers vols commerciaux.

Mais après la destruction de VSS Enterprise en 2014, et alors que New Shepard enchaîne les succès, Virgin Galactic n’a plus le droit à l’erreur. Précurseur du New Space, le tourisme spatial est aujourd’hui à la traîne, tant technologiquement que commercialement. À tel point que la maison-mère a séparé son activité touristique de son activité de lancement de micro-satellites, devenue Virgin Orbit en 2017.

Source : Engadget