Lune NASA

Le système imaginé pourrait être autonome et stocker jusqu'à 6,7 millions d'échantillons génétiques d'espèces différentes, dont la nôtre.

C'est à l'occasion de l'AeroConf 2021, ce dimanche, que des chercheurs ont présenté un rapport au doux nom de « Cratères lunaires et tunnels de lave pour une Arche moderne ». Sous cette appellation se cache l'ambition de stocker le matériel génétique de millions d'espèces dont l'humain, sous la surface lunaire.

Une « assurance vie » pour la biodiversité sur Terre

À l'instar du « grenier du monde » au Svalbard, qui regroupe plus d'un million de variétés de plantes différentes, l'ambition de cette Arche lunaire est de protéger la biodiversité de notre planète bleue en cas de catastrophe. Parmi les scénarios apocalyptiques proposés par l'équipe de chercheurs, on retrouve une tempête solaire, une pandémie (déjà-vu ?) ou encore l'éruption d'un super volcan, sans oublier la classique du genre, la guerre nucléaire.

LUNAR ARK

De fait, face aux deux tiers de la faune et la flore sauvage perdues au cours des 50 dernières années, une pandémie en cours et les nombreuses menaces d'incident nucléaire dont l'humanité a été témoin depuis le début de la guerre froide, on comprend les motivations qui se cachent derrière ce projet un peu fou.

Dans les coulisses des tunnels de lave

En plus de ses célèbres cratères, la lune compte plus de 200 fosses d'une profondeur allant de 80 à 100 mètres et connectées à d'anciens tunnels de lave. Ces fosses, de par leur profondeur, permettraient d'éviter bon nombres d'inconvénients de la vie lunaire comme les micro-météorites, les changements soudains de température ou les radiations solaires.

Pour construire l'Arche, les chercheurs ont imaginé une structure alimentée par des panneaux solaires. Les différents matériels génétiques, ovules, spermatozoïdes, y seraient cryogenisés et pourraient être acheminés et récupérés avec des monte-charges. La cryogénisation rendant les modules de conservation trop froids pour une intervention humaine directe, les scientifiques proposent l'utilisation de robots fonctionnant par lévitation quantique (supraconductivité), le froid extrême risquant de les endommager s'ils restaient au sol. Parmi le reste des équipements, on trouverait une antenne de communication et un laboratoire.

Source : VICE