418 000, c’est le nombre de véhicules hybrides vendus sur le marché européen depuis le début de l’année 2020 soit pratiquement 5 % des véhicules neufs commercialisés. La progression, comparée à la même période sur l’année 2019, est de 190 %.
Et si la voiture électrique connaît ses heures de gloire depuis quelques mois, la progression n’est pas aussi rapide avec une hausse des ventes de 76% sur la même période en 2020. Les voitures hybrides rechargeables représentent dorénavant 46 % des véhicules à batterie rechargeable vendus. Cependant, l’usage fait de cette catégorie est souvent éloigné du cycle d’homologation.
Un pas vers l’électrique
Si les constructeurs ont mis longtemps à généraliser les motorisations hybrides rechargeables, ils se félicitent maintenant des ventes en forte hausse liées à des règlementations sur les émissions polluantes de plus en plus contraignantes.
La voiture hybride rechargeable, dont l’autonomie moyenne en mode électrique avoisine les 50 km est une réponse cohérente aux usages quotidiens. Cécile Goubet, Déléguée générale de l’Avere-France rappelle qu’en moyenne, les Français parcourent moins de 30 km par jour ce qu'il est possible de faire avec une voiture hybride rechargeable.
La motorisation thermique peut prendre le relais à haute vitesse ou pour les déplacements à longue distance, afin d’offrir une autonomie plus importante permettant de faire de grands trajets sans contrainte.
Les rapports pointent un mauvais usage
Sur le papier, la voiture hybride rechargeable coche toutes les cases du parfait compromis entre coût d’achat, coût de roulage et respect de l’environnement. Mais, plusieurs publications récentes ont indiqué que la pollution de ses véhicules était fortement sous-estimée.
En cause, un usage en conditions réelles différent de ce qui est prévu par le cycle d’homologation. Au final, les émissions sont 2,5 à 4 fois plus élevées que ce qui est annoncé. Pour qu’une voiture hybride rechargeable respecte son cycle d’homologation, il faut que son utilisateur la recharge régulièrement pour profiter au maximum de sa motorisation électrique, mais dans la réalité, bon nombre d’utilisateurs ne le font pas aussi souvent que nécessaire.
D’ailleurs, certains rapports indiquent que même avec une batterie chargée, le bilan n’est pas toujours aussi vertueux qu’il prétend l’être. L’écart entre le cycle d’homologation et la réalité de l’usage est très souvent différent.
Finalement, la voiture hybride rechargeable mal utilisée consomme et pollue plus que son homologue affublée de la seule motorisation thermique. En cause, le poids du véhicule qui est supérieur de 200 à 300 kg à cause de la seconde motorisation et la batterie de traction.
Source : Les Echos