© Fisker
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Alors que Fisker déclare abandonner les batteries à semi-conducteurs après avoir annoncé précédemment réaliser une percée dans les recherches, Rivian se lance à son tour dans le domaine.

Les précédentes annonces de Fisker étaient alléchantes. L’entreprise affirmait avoir réalisé une percée lui permettant de mettre au point une batterie capable d’offrir une grande d’autonomie avec un temps de charge record.

Trop beau pour être réaliste ?

Fisker avait d’abord parlé d’une batterie offrant plus de 600 km d’autonomie avec un temps de charge de seulement neuf minutes, ce qui était très prometteur. Cette batterie reposait, d’après les annonces, sur un supercondensateur hybride à base de graphène. Puis l’entreprise a annoncé avoir réalisé une percée extraordinaire dans les batteries à semi-conducteurs qui permettrait d’offrir près de 800 km d’autonomie avec un temps de charge record d'une minute seulement.

Mais dans une récente interview accordée à The Verge, le P.-D.G. de Fisker annonce avoir renoncé il y a près d’un an, après de longues années de recherche sur ces batteries. Il a ainsi déclaré : « Nous avons donc passé beaucoup de temps, plusieurs années, à faire des recherches sur les batteries à semi-conducteurs. Et c'est une sorte de technologie où lorsque vous vous sentez arriver à 90% du développement, vous y êtes presque, jusqu'à ce que vous vous rendiez compte que les 10 derniers pourcents sont beaucoup plus difficiles à atteindre que les 90 premiers ». Puis d’ajouter : « Nous avons donc complètement abandonné les batteries à semi-conducteurs à ce stade parce que nous ne les voyons tout simplement pas se matérialiser ».

Aux yeux de Fisker, il reste encore de nombreuses années pour atteindre le stade de la production de ce type de batterie et l'entreprise préfère jeter l’éponge pour le moment.

Pendant ce temps, Rivian forme une équipe

Cette annonce arrive au moment où Rivian commence à diffuser des offres d’emploi pour former une équipe d’ingénieurs en charge du développement de ce type de batterie. Fait intéressant, la page carrière de Rivian sur laquelle ces annonces ont été découvertes par un internaute, mentionne que les postes sont à pourvoir à Palo Alto en Californie alors que le siège de Rivian est à Irvine, pratiquement à l’autre bout du pays.

Rivian espère certainement trouver des talents capables de mettre au point cette technologie dans la Silicon Valley, berceau des nouvelles technologies aux États-Unis. Reste à réussir la mise au point de ces batteries sans électrolyte liquide, remplacé par de l’électrolyte solide qui est, pour le moment moins performant. Cette évolution des batteries des voitures électriques est certes prometteuse sur le papier, mais encore loin d’être au point.

Clubic

Connue principalement pour son utilisation avec un smartphone, la technologie est investie — depuis quelques années maintenant — par le secteur automobile, qui souhaite en faire une alternative aux solutions de recharge actuelles des véhicules électriques. Lire la suite

Source : Electrek