La particularité de cette dernière version que nous vous présentons aujourd'hui est évidemment d'être sans fil ! Toutefois, cette Mamba a subi de larges modifications par rapport aux modèles précédents et a perdu au passage quelques fonctionnalités qui étaient pourtant assez sympathiques.
Razer a-t-il réussi son pari avec cette édition wireless de sa Mamba ? C'est la question à laquelle nous allons tenter de répondre grâce à ce test !
Un modèle sobre et épuré
Le fabricant américain de périphériques a largement revu la copie de son emblématique souris Mamba en nous proposant ce modèle Wireless. Bien plus sobre que ses dernières itérations, ce mulot fait ici l'impasse sur les longues bandes RGB qui occupaient auparavant une place importante.L'éclairage RGB se limite ici, comme bien d'autres souris gamer, à la molette de défilement ainsi qu'au logo Razer, un éclairage somme toute élégant et suffisant pour dégager une ambiance « gamer », d'autant plus qu'il est compatible avec "Chroma" qui offre un nombre illimité de possibilités de personnalisation (via le logiciel Razer Synapse), mais aussi de synchronisation avec les autres périphériques Chroma et même avec vos ampoules Philips Hue.
Outre ses zones RGB, cette nouvelle édition sans fil de la Mamba a également laissé sur le chemin sa molette multidirectionnelle, l'échangeant contre une molette de défilement standard qui reste malgré tout de très bonne facture et dont les crans très fortement marqués apportent une précision sans faille. Ainsi, la Mamba Wireless est équipée d'un total de 7 boutons programmables, contre 9 auparavant (les deux interrupteurs supplémentaires de la molette ayant disparu).
Pour terminer cette liste des fonctionnalités disparues, sachez qu'on ne retrouvera pas non plus la technologie « Click Force » de Razer, une fonctionnalité de personnalisation qui permettait d'ajuster la force d'activation nécessaire aux clics droit et gauche à l'aide de 14 paliers différents.
Oui, la Razer Mamba Wireless n'a pas uniquement troqué son socle de recharge contre un câble USB, mais a aussi perdu quelques fonctionnalités intéressantes en cours de route et pourtant, après une bonne semaine d'essai, nous pouvons dire qu'elle mérite entièrement sa place dans notre comparatif des meilleures souris gamer, reste à savoir pourquoi !
Performances et autonomie
À l'instar de la Razer Mamba Elite, qui est une souris filaire, la Mamba Wireless profite d'un capteur optique avancé 5G, un capteur développé en partenariat avec l'incontournable PixArt et qui cache en réalité une version optimisée du PMW 3389. Avec sa vitesse de suivi de 450 ips, son accélération max de 50 G et sa sensibilité allant de 100 à 16 000 dpi - le tout paramétrable par incrément de 50 dpi - la Mamba promet des performances de haute volée, ce qui se vérifie sans aucun problème en jeu avec un capteur qui ne souffre d'aucun défaut, le tracking est parfait et imperturbable, sans décrochage, accélération ou autre lissage.« Des performances de haute volée [...] un capteur avec un tracking parfait, qui ne souffre d'aucun défaut »
Réactive et précise, suivant nos mouvements de façon brute et chirurgicale, la Mamba Wireless possède également plusieurs arguments de taille pour une souris sans fil, en particulier sa connectivité et son autonomie.
Concernant son autonomie, la Mamba est plutôt bien lotie puisqu'elle profite de l'une des meilleures batteries sur le marché des souris sans fil destinées aux gamers. Razer a en effet fait en sorte que les utilisateurs de cette souris ne se retrouvent jamais à court de batteries durant une session de jeu puisque son autonomie max atteint les 50 heures, ce qui équivaut a environ 7 heures d'utilisation par jour au cours d'une semaine.
En réalité, la Mamba s'est déchargée un peu plus rapidement que ce qu'annonce Razer durant notre test (au bout de 40 heures environ), mais nous n'avions pas une seule fois désactivé son éclairage et nous avions paramétré le seuil du mode « faible conso » à 5 %, une fonctionnalité qui consiste à économiser de l'énergie quand la batterie atteint un niveau inférieur à un certain pourcentage. Ce mode est, par défaut, paramétré à 20 %. Or, nous avons constaté qu'une fois ce mode actif, les performances du capteur se dégradaient sensiblement, nous vous conseillons donc de le régler sur la valeur minimale, car il n'est pas possible de le désactiver.
« La Mamba a de l'énergie à revendre : active 7 heures par jour, elle ne nécessite qu'une seule recharge par semaine »
De l'énergie, la Mamba Wireless en a donc à revendre et nous n'avons eu à la recharger qu'une seule fois, arrivés à la fin de notre semaine de test. Comparé à d'autres modèles comme la Logitech G 903 et son autonomie de 25 h (éclairage actif) la différence est assez importante, bien sûr cette Mamba ne bénéficie pas d'un tapis de recharge par résonance électromagnétique, mais son prix reste également bien inférieur à une solution de ce type ! Par ailleurs, notons que Razer a tout simplement doublé l'autonomie de la batterie entre le modèle sans fil de 2015 et celui que nous avons eu le plaisir de tester !
Enfin, nous n'avons pas une seule fois eu à nous plaindre de la connectivité de ce mulot. Fonctionnant grâce à des ondes radio (RF) de 2.4 GHz, nous avons pu constater que cette technologie tient ses promesses et, très honnêtement, il est difficile de trouver, à l'œil ou au ressenti, de grandes différences par rapport à un modèle filaire. Le dongle permettant la connexion se range dans un compartiment dédié situé en dessous de la souris, il peut être branché soit directement sur votre pc, soit sur un adaptateur qui peut ainsi être placé au plus proche du mulot afin de profiter d'un meilleur signal.
Un design toujours aussi convaincant
Malgré la perte de ses zones RGB latérales, la Mamba profite d'une esthétique agréable, sobre, en somme qui devrait mettre d'accord à peu près tout le monde. Bien que pratiquement symétrique, l'ergonomie de ce mulot le réserve aux droitiers, dommage qu'un petit effort n'ait pu être fait sur ce point afin de proposer une souris ambidextre.La prise en main de la Mamba est idéale. Cette souris de taille moyenne autorise aussi bien le claw que le palm grip et les mains un peu plus grandes devraient se sentir à l'aise également avec le fingertip grip. Ses revêtements en caoutchouc situés sur les tranches assurent une tenue parfaite de la main et gardent pouce, annulaire et auriculaire dans une position adéquate malgré les mouvements.
Ce design qui convainc dès la première utilisation jouit également d'un solide argument en faveur de sa maniabilité : avec ses 106 g sur la balance, la Razer Mamba Wireless pèse près de 20 grammes de moins que son prédécesseur, une légèreté relative qui s'explique par la perte de certaines fonctionnalités, un fait qui joue également sur son prix puisqu'au lancement son tarif était de 99 €.
Malgré tout cette souris souffre tout de même d'un léger défaut qui, selon nous, peut-être gênant pour certains. En effet, son centre de gravité se trouve plutôt à l'arrière, ce qui se ressent fortement lorsqu'on soulève l'objet. Ici, aucun système de poids ne permet de corriger ce centre de gravité, il est donc nécessaire faire avec et prendre le coup pour s'adapter à cette Mamba.
Concernant les boutons, la Mamba Wireless se contente du minimum. Outre les deux boutons situés sous la molette, utilisés par défaut pour modifier la sensibilité, cette souris ne compte que deux boutons supplémentaires sur la tranche gauche. Assez larges et facilement atteignables, ils profitent des finitions globales de la souris et paraissent d'excellente facture. Il en va de même pour la molette ainsi que pour les clics droit et gauche.
Non, ces derniers ne sont pas équipés de switches Omron à proprement parlé mais d'interrupteurs mécaniques signés Razer et codéveloppés avec Omron. Ils sont garantis pour 50 millions de clics et offrent une sensation étrange aux premiers abords, différente de la plupart des mulots estampillés gamer, avec un rebond que l'on pourrait qualifier de légèrement « moelleux », si un tel vocabulaire peut s'appliquer à une souris. Concrètement, le rebond est moins franc, mais cela ne nous a pas ennuyés une seule fois.
Pour terminer, on retrouve également deux boutons sous la souris, comme vous pouvez le voir sur l'une de ces images ci-dessus. L'un permet l'allumage et l'extinction, tandis que l'autre permet de changer de profil parmi ceux qui sont enregistrés via Razer Synapse.
Le plein de fonctionnalités avec Razer Synapse
Justement Razer Synapse, parlons-en ! Si cette suite de logiciels qui comprend différents modules et fonctionnalités possède tous les arguments pour être parfaite, ce n'est cependant pas (encore) le cas. Les désagréments que nous avons relevés sont minimes, mais ils ont eu tendance à gâcher notre expérience.Tout d'abord, après le lancement du programme d'installation, le logiciel a planté plusieurs fois et perdait régulièrement la connexion avec les serveurs de Razer. Il aura fallu nous y reprendre à plusieurs fois pour finalement réussir à terminer le téléchargement et accéder au logiciel. Malgré la franche évolution entre Synapse 2 et 3, force est de constater que cette version (encore en bêta) est loin d'être stable.
Par la suite, Razer nous demande de créer un compte en ligne pour accéder aux fonctionnalités du logiciel. Heureusement, il reste accessible grâce à « un compte invité », cependant nous n'avons pas accès à certaines fonctionnalités via ce compte restreint, ce qui est assez pénible.
Malgré tout le logiciel est intuitif et les réglages sont simples à mettre en place. La fonctionnalité Hypershift permet par ailleurs d'attribuer une fonction secondaire à chaque bouton et d'apporter ainsi un peu plus de polyvalence à cette Mamba. Le reste des fonctionnalités est assez classique, profils intégrés, macro, calibrage de surface, personnalisation du rétro-éclairage, des paliers de sensibilité, en somme il s'agit de ce que l'on retrouve couramment avec ce genre de logiciel.
Razer Mamba Wireless : l'avis de Clubic
Sans réel défaut, la Razer Mamba Wireless bénéficie surtout de grandes qualités : légère, confortable, un brin polyvalente, elle profite également de finitions soignées, mais surtout d'un capteur et d'une autonomie remarquable !Son design et son ergonomie n'ont pas vraiment bougé depuis les versions précédentes, mais, à vrai dire, avec la perte de bon nombre de fonctionnalités, ainsi que des importantes zones RGB qui définissaient la gamme Mamba, cette édition Wireless ressemble à s'y méprendre à une Death Adder Elite et adopte une esthétique consensuelle.
La Mamba Wireless sera un choix pertinent pour tous les gamers désireux de couper le cordon et profiter de la liberté du sans-fil. Lancée à 99€, il s'agit ni plus ni moins du meilleur rapport autonomie/prix sur le marché actuellement.