Déclinée en de nombreuses variantes, l’emblématique Kone revient pour la seconde fois avec une conception légère. Roccat remet le couvert un peu plus d’un an après sa première souris gaming « poids plume », qui n’est autre que la Roccat Kone Pure Ultra.
- D'excellentes performances
- Confort et ergonomie
- Double connectivité
- Autonomie monstre / charge rapide
- Swarm et la fonction Easy-Shift[+]
- Gêne occasionnée par l'éclairage RGB
- Réservée aux droitiers
- Molette non débrayable
Ce n’est pas un, mais deux modèles que Roccat a lancés à la mi-mai, les Roccat Kone Pro et Pro Air, deux souris à la conception quasi identique, filaire pour la première, sans-fil pour la seconde. Pour nous faire une bonne idée de ce que propose Roccat, le fabricant allemand nous a fait parvenir ses deux nouvelles souris gaming ; verdict dans les lignes qui suivent.
Prix et disponibilité
Commercialisées respectivement à 129,99 € et 79,99 €, ces deux souris affichent un tarif assez haut. Le prix de la version filaire est en effet supérieur à celui de la Kone Pure Ultra, tandis que le modèle sans fil vient chasser sur les terres de Logitech et Razer qui proposent tous deux des modèles ultralégers à la tarification lourde pour le portefeuille.
Roccat Kone Pro Air : sa fiche technique
La Roccat Kone Pro Air, c'est :
- Prise en main : droitier, design asymétrique
- Capteur : optique, Roccat Owl-Eye 19 000 DPI
- Contacteurs : optiques, Roccat Titan (100 millions de clics)
- Sensibilité : 50 – 19 000 ppp
- Fréquence d’interrogation : 125, 250, 500 ou 1 000 Hz
- Nombre de boutons : 4 boutons programmables, 1 molette
- RVB : oui, sur 2 zones
- Poids : 75 grammes (sans le câble)
- Connexion : Stellar Wireless via dongle, Bluetooth, ou filaire USB-C
- Logiciel : oui, Roccat Swarm
- Prix et disponibilité : déjà disponible, à 129,99 €
Design et ergonomie
Puisque ces deux souris sont identiques sur presque tous les points, nous évoquons surtout la Kone Pro Air dans ce test, pour la simple raison qu’il y a plus d’éléments à passer en revue avec sa double connectivité et sa batterie. À l’exception de ces deux points, notre avis peut donc être transposé sans problème à la version filaire.
Commençons malgré tout par le seul et unique point de divergence de ces deux souris en matière de conception. Bien que les deux fiches techniques fassent mention de dimensions exactement concordantes sur le site officiel de Roccat, elles présentent uniquement les mesures standards de longueur, largeur et hauteur (125.6 x 72 x 40 mm). Cela donne une représentation faussement exacte, car en réalité le modèle sans fil est légèrement plus volumineux et on le ressent d’emblée en prenant le mulot en main. Les différences sont malgré tout minimes, mais doivent bien être soulignées, car dans les faits la Kone Pro sera plus adaptée aux petites mains.
Quoi qu’il en soit, la prise en main reste idéale et il est simple et rapide de s’adapter à ces souris. Il s’agit d’une question somme toute très subjective, mais les souris Roccat sont, selon mes critères, parmi les meilleures que j’ai pu tester au niveau de la prise en main. La position naturelle de la main, les matériaux qui assurent un maintien ferme et efficace, le confort en palm grip comme en claw ou en fingertip grip, ce que propose Roccat à ce niveau me convient parfaitement, mais l’idéal est encore de pouvoir l’essayer avant d’adopter une nouvelle souris.
© Matthieu Legouge pour Clubic
Avec ses coloris blanc ou noir, sa molette en aluminium, ses deux boutons de tranches et son esthétique simple, cette souris ressemble beaucoup à la Logitech Pro X Superlight, à la différence que son design n’est pas symétrique avec un embonpoint prononcé de la coque sur sa partie gauche, histoire d’accueillir naturellement la paume de la main. Un point fort sans doute pour certains, qui condamne toutefois cette souris à être utilisée par des droitiers uniquement.
© Matthieu Legouge pour Clubic
Autre différence flagrante de cette souris par rapport à celle de Logitech, le recours à un matériau bien moins glissant pour la coque et les tranches. La partie supérieure est lisse, tandis que les côtés sont parcourus de stries, à peine perceptibles au toucher, mais renforçant le maintien. A vrai dire, nous n’avons noté aucune gêne lors de déplacements rapides, de gestes brusques ou lors du soulèvement de la souris.
Enfin, la Kone Pro Air fait partie de ces poids plume constitués d’une structure en nid d’abeille non ouverte comme celle de Cooler Master ou Glorious, et c’est tant mieux pour éviter la poussière. Roccat a malgré tout trouvé la parade avec sa coque "Bionic Shell" pour que l’on reconnaisse sa souris entre mille : placer un rétroéclairage sous les deux boutons principaux, faisant ainsi apparaître les formes alvéolées qui s’y cachent. Une esthétique qui plaira, ou non, et sur laquelle nous avons tout de même une critique à émettre. Même à son niveau de luminosité le plus faible, cet éclairage RGB reflète sur la dalle de notre écran, causant une distraction que les joueurs compétitifs voudront certainement éviter. Les deux clics font en effet face à l’écran et seule la désactivation de l'éclairage gommera vraiment la gêne occasionnée.
Glisse et performances
Équipée de patins en PTFE traités thermiquement, cette souris glisse sans aucun accroc sur notre tapis en tissu. Son poids de seulement 75 grammes n’y est bien sûr pas pour rien, et si les fabricants se livrent depuis quelque temps à une véritable course à qui produira la souris la plus légère, on apprécie tout de même les efforts réalisés pour accoucher de tels périphériques, car franchement plus maniables ou, en tout cas, avec moins de difficultés et de fatigue à la longue.
Du côté du capteur, Roccat met à jour son offre à l’aide du Owl-Eye et sa sensibilité maximale de 19 000 DPI. Celui-ci est basé sur le capteur optique PixArt PAW3370, que nous avons déjà pu voir à l’œuvre sur une autre souris poids plume, la Mountain Makalu 67, ou encore sur l’Asus ROG Gladius III.
Avec sa vitesse de suivi de 400 ips et son accélération maximale de 50G, ce capteur est impossible à prendre en défaut et assure des prestations sans faille. Peu de capteurs font mieux sur le marché, et ils prennent place au sein de souris plus onéreuse.
Les deux clics principaux reposent quant à eux sur des contacteurs optiques Titan, dont l’intérêt principal n’est pas uniquement d’offrir une meilleure durée de vie, mais aussi un actionnement plus rapide qu’un contacteur mécanique ; on n’y voit que du feu en condition réelle. Le clic en lui-même offre une bonne impression de retour tactile, mais sur son point on lui préfère les contacteurs hybrides de la SteelSeries Prime +. Les boutons de pouce sont plus classiques et possèdent, tout comme la molette et les boutons principaux, une surface généreuse. Impossible de les rater et ergonomiquement parlant, c’est parfait ! Justement, la molette en aluminium Titan Wheel Pro semble bien plus solide que ce que l’on trouve sur les générations précédentes chez Roccat. Les crans sont courts, bien marqués, et on apprécie la largeur disponible, idéale pour l’index.
Enfin, comme d’autres Roccat tire un trait sur les boutons de réglage de DPI. On trouve cependant un bouton sur la face inférieure, il permet par défaut de changer de profil et donc de sensibilité selon le paramétrage de chaque profil. Il est bien sûr possible de restreindre l’utilisation de ce bouton au changement de DPI, mais en l’utilisant avec différents profils nous pouvons aussi faire varier le coloris de l’éclairage RGB, chose qui peut être utile pour savoir quel profil est actif.
Fonctionnalités, autonomie et logiciel compagnon
On aborde clairement les points forts de cette souris qui, en plus d’offrir une double connectivité RF 2,4 GHz / Bluetooth, promet une autonomie de plus de 100 heures et la charge rapide grâce à son connecteur USB-C.
La technologie sans fil Stellar Wirelless porte ses fruits, comme nous l’avions constaté avec le casque Roccat Elo Air 7.1. Les pertes de signaux sont inexistantes, à moins de s’éloigner trop loin du dongle, et nous n’avons perçu aucune sorte de différence par rapport aux solutions de la concurrence.
Le passage en Bluetooth se fait via un bouton à trois positions situées sous la souris. L’intérêt est bien sûr d’offrir plus de polyvalence aux utilisateurs, mais aussi d’augmenter la longévité d’une charge lorsque l’on jongle entre gaming et bureautique et que l’on peut se contenter du Bluetooth. L’utilisation de la souris connectée à son câble ne pose également aucun souci et pour cause, il s’agit du même « Phantom Flex » fourni avec la version filaire à l’exception qu’il est ici équipée d’un connecteur USB-C ; un câble d’une grande souplesse qui laisse une belle liberté de mouvement sans trop causer d’entraves.
L’autonomie de cette Kone Pro Air est excellente et supérieure à bien d’autres modèles, ce malgré son éclairage RGB. La valeur annoncée par Roccat concorde avec notre expérience ; nous avons dû brancher la souris une fois atteint les 10 % de batterie restant, après environ 80 heures d’utilisation. La recharge rapide l’est bel et bien, en à peine 5 minutes nous passons de 50 à 70 %, autrement dit, la Kone Pro Air sera libérée de son câble la plupart du temps.
Roccat Swarm
Le logiciel compagnon des périphériques Roccat est toujours aussi complet et agréable à utiliser. On y trouve toujours la fonction Easy-Shift[+], permettant d’assigner des commandes secondaires à chaque bouton, ainsi que des fonctionnalités bien pratiques pour cette souris : ajustement de l’angle, de la distance de soulèvement, ou encore de la sensibilité (par incrément de 50 DPI).
L’option « Energy Saving » est à activer pour profiter de l’autonomie promise. Selon nos observations, elle réduit simplement l’intensité de l’éclairage RGB. En parlant de l’éclairage, l’harmonie entre les périphériques est au programme avec AIMO, mais nous préférons encore l’option permettant d’avoir un éclairage qui nous indique le niveau de batterie du mulot.
Roccat Kone Pro Air : l’avis de Clubic
Vous demandez une souris sans-fil légère et performante, avec une prise en main confortable, et moins coûteuse que celles de Razer et Logitech ? Roccat a exaucé vos vœux avec cette toute première souris de la gamme Kone à s’affranchir de son câble !
Un cran au-dessus de la Kain 200 Aimo, cette souris est une franche réussite grâce à un design qui continue de se peaufiner, une prise en main idéale, une excellente autonomie, et surtout une grande liberté avec son poids plume.
Les seuls reproches qu’on lui trouve concernent l’éclairage RGB, qui reflète sur notre écran, et aussi des dimensions légèrement supérieures au modèle filaire, chose qui n’est pas indiquée clairement sur la fiche technique du mulot. Étant donné son tarif, on aimerait peut-être voir quelques suppléments, des patins en céramique plutôt qu’en PTFE, ou une molette débrayable par exemple.
La Kone Pro Air concurrence aisément les modèles en haut du panier en offrant des prestations plus que solides. Une excellente alternative sur le segment des souris poids plumes et sans fil, même si encore un peu trop chère à notre goût.
- D'excellentes performances
- Confort et ergonomie
- Double connectivité
- Autonomie monstre / charge rapide
- Swarm et la fonction Easy-Shift[+]
- Gêne occasionnée par l'éclairage RGB
- Réservée aux droitiers
- Molette non débrayable