© Razer
© Razer

Quelques jours après le test du BlackWidow V3 Mini Hyperspeed, nous vous proposons de découvrir un produit très complémentaire. Razer distribue effectivement coup sur coup, son petit clavier et une souris au moins aussi compacte, l’Orochi V2. Un modèle ramassé, exclusivement sans-fil et qui se distingue par une autonomie « énormissime », pas loin de 1 000 heures annoncées par Razer en mode Bluetooth.

Les plus
  • Compacte et ergonomique
  • Une souris toute légère
  • Connexion RF/Bluetooth
  • Capteur irréprochable
  • Excellente glisse
  • Autonomie à peine croyable
Les moins
  • Pas de piles AA ou AAA à la fois
  • Pas de mode filaire
  • Délicate pour les grandes mains
  • Exclusivement pour droitiers

Les souris et Razer c’est une longue, très longue histoire d’amour. Entre les Abyssus, les Atheris, les Basilisk, les DeathAdder, Les Lancehead, les Mamba, les Naga, les Viper et notre Orochi, l’Américain dispose de plus de 30 modèles destinés à convaincre les grandes comme les petites mains, les gauchers autant que les droitiers et les amateurs de réactivité comme ceux des designs travaillés. Pour ses qualités évoquées en préambule, l’Orochi V2 est un modèle singulier, plus petit que les versions Mini des DeathAdder / Viper et bien plus autonome que l’Atheris.

Une jolie petite souris, particulièrement sobre dans son dessin © Nerces

Fiche technique de la Razer Orochi V2

Pour ce test, nous avons reçu la white edition de l’Orochi V2, mais Razer distribue également une version noire de sa souris, au même tarif. Pour 20 euros de plus, il nous offre aussi le choix d’un modèle custom pour lequel il est possible d’accéder à bien plus de dessins, de décorations.

La Razer Orochi V2, c’est :

  • Prise en main : droitier, design symétrique
  • Capteur : optique, Razer 5G Advanced 18K
  • Contacteurs : ROG micro switchs (70 millions de clics)
  • Sensibilité : 100 – 18 000 ppp, par pas de 100 ppp
  • Fréquence d’interrogation : 125, 500 ou 1 000 Hz
  • Nombre de boutons : 6, tous programmables, 1 molette
  • Mémoire embarquée : oui, capable de stocker 1 profil
  • RVB : non
  • Dimensions : 108 x 60 x 38 millimètres
  • Poids : 59 grammes
  • Type de connexion : RF 2,4 GHz ou Bluetooth
  • Autonomie : jusqu’à 425 heures en RF 2,4 GHz et jusqu’à 950 h en Bluetooth
  • Logiciel : oui, Razer Synapse 3
  • Garantie : 2 ans
  • Prix et disponibilité : déjà disponible, à partir de 79,99 euros (noire ou blanche) ou 99,99 euros (custom)

Si vous avez les caractéristiques techniques d’autres modèles compacts en tête, vous apprécierez les toutes petites dimensions de cette Orochi V2 qui emporte avec elle un capteur très moderne (Razer 5G 18K) : ce n’est pas toujours le cas sur les modèles miniatures qui affichent souvent des spécificités en retrait alors que leur positionnement est rarement « haut de gamme ».

Deux versions, deux coloris pour l'Orochi V2 © Razer

Noire ou blanche, très compacte

Alors que la boîte de l’Orochi V2 est aux standards de Razer – dimensions classiques et coloris vert / noir – dès l’ouverture du carton, on voit combien cette souris est symptomatique de la tendance actuelle. En effet, après avoir insisté sur la légèreté de leurs produits, les constructeurs se tournent de plus en plus vers des souris très compactes… L’Orochi V2 joue sur les deux tableaux, tout simplement. Avec un tout petit peu moins de 11 centimètres de long, la souris est donc sensiblement plus courte que les « minis » des gammes DeathAdder et Viper, mais reste un peu plus longue que la plus compacte de chez Razer, l’Atheris.

Par rapport à cette dernière, le fabricant a toutefois affiné les choses puisqu’on est à exactement 60 millimètres de large, contre presque 63 mm sur l’Atheris. Quoique relativement ramassée, l’Orochi V2 l’est donc moins que cette dernière… elle est aussi sensiblement plus légère et se rapproche sur ce plan-là, les modèles les plus efficaces signés Cooler Master ou Glorious, avec 59 grammes sur la balance. Précision utile cependant, le poids est ici donné sans pile et cela a son importance, car l’Orochi V2 est exclusivement sans-fil et dépourvue de batterie. De fait, il faudra nécessairement ajouter le poids d’une pile et vous aurez là « le choix des armes », mais nous y reviendrons.

Une forme ramassée pour une ergonomie pratiquement irréprochable © Nerces

C’est assez rare aussi il nous semble important d’insister sur l’impossibilité de faire fonctionner cette souris en mode filaire : Razer ne livre d’ailleurs aucun câble et ne dispose aucun connecteur. En revanche, en soulevant le dos de la souris, on découvre l’emplacement des piles et le compartiment du dongle USB. Celui-ci est très compact : c’est en réalité le même que celui du BlackWidow V3 Mini Hyperspeed. Saluons la simplicité à retirer / ranger le dongle du dos de la souris .C’est d’autant plus appréciable que cela n’implique pas de jeu dans la structure de l’Orochi V2 : aucun risque que le dos se détache en pleine partie.

Razer en fait la promotion, mais une tenue avec la paume (palm grip) n'est pas si évidente © Razer

En revanche, la compacité de la souris n’a pas que des avantages. Vous vous en doutez, les mains les plus grandes ne seront pas forcément toujours très à l’aise avec un modèle un peu trop court pour une palm grip efficace (tenue avec la paume) par exemple. Bien sûr, les plus petites mains seront, elles, aux anges et pourront envisager toutes les tenues (paume, griffe, bout des doigts) sans la moindre difficulté. Il est aussi évident que le poids plume de la souris et sa petite taille en font un modèle particulièrement pratique pour les familles : des plus jeunes aux plus âgés, il sera ainsi très simple de la manipuler.

Il est bon de souligner que Razer a complètement fait l’impasse sur les LED. Pas de RVB donc sur une souris qui privilégie l’autonomie et ne pouvait proposer les éclairages de toutes les couleurs, pourtant si chers au cœur du fabricant américain. Les amateurs de sobriété – dont nous faisons partie – ne seront pas plus dérangés que ça par cette absence. Enfin, tout cela s’accompagne d’une bonne finition dont nous avions déjà parlé lorsque nous mentionnions l’emboîtement du dos de la souris et qui se retrouve à tous les niveaux, boutons, patins de glisse…

Une molette toute simple, mais précise et très agréable © Nerces

Belle ergonomie, autonomie stupéfiante

Pourvu que vous ayez une main de petite / moyenne taille, il sera donc très simple de profiter d’une belle ergonomie et l’Orochi V2 est vraiment un modèle de confort. Elle tient bien en main, dispose d’un revêtement agréable, même si sur de très longues sessions de jeu, il n’est pas le meilleur pour évacuer la transpiration. Les boutons principaux profitent eux aussi d’un positionnement idéal alors que ceux du côté gauche tombent parfaitement sous le pouce. En revanche, vous vous en doutez, l’absence de boutons sur la droite empêche de considérer l’Orochi V2 comme un modèle ambidextre, malgré la symétrie de son design général.

Puisque nous parlons des boutons, il nous faut également souligner la qualité du « clic », même si à ce niveau plus aucun constructeur ne déçoit depuis bien longtemps. Razer emploie ici des switchs maison qu’il qualifie de « mécaniques de 2e génération » et qu’il garantit pour 60 millions de clics. Bien sûr, une molette est évidemment au rendez-vous et, là non plus, il n’y guère de critique à formuler : elle est souple, mais avec des positions suffisamment marquées. En revanche, Razer n’a pas souhaité un modèle « complexe » et il ne faut par exemple pas compter sur des clics latéraux ou la possibilité de débrayer la molette pour une rotation libre.

Dommage, l'absence de boutons de pouce sur la droite empêche de la qualifier d'ambidextre © Nerces

Côté capteur, nous l’avons dit, Razer ne fait pas dans la demi-mesure. Par exemple, sur l’Atheris, le constructeur employait un modèle optique relativement basique avec une sensibilité maximale de « seulement » 7 200 points par pouce. Sur l’Orochi V2, il n’est pas question de faire dans l’économie et Razer nous propose bien son capteur « 5G » tout ce qu’il y a de plus moderne. Il est capable de grimper jusqu’à 18 000 ppp pour convenir à toutes les situations, tous les usages. Aucun problème de réactivité ou de précision n'est à signaler, même sur les jeux les plus exigeants et nous n’avons rencontré aucun souci sur aucune surface.

Le petit bouton de sélection RF 2,4 GHz / extinction / Bluetooth est sous la souris © Nerces

Aucun problème de glisse donc d’autant que les patins disposés sous la souris sont irréprochables. Razer a ici opté pour des éléments en polytétrafluoroéthylène, plus connus sous le sigle PTFE. Notez que nous avons toujours une petite préférence pour les patins en céramique, mais Razer ne semble pas prêt à ce surcoût. Reconnaissons qu’un modèle sans-fil n’est peut-être pas le meilleur choix pour tenter un tel changement, il faut déjà faire avec le coût des éléments Bluetooth et RF 2,4 GHz. Notez à ce sujet que, comme souvent, les joueurs les plus exigeants auront une préférence pour cette seconde option de connexion : il faut en passer par l’utilisation du dongle USB, mais elle est garante d’une réactivité parfaite, sans aucune latence.

Ne forçons toutefois pas le trait et en Bluetooth, l’Orochi V2 est déjà convaincante avec un appairage quasiment instantané et aucune perte de connexion, même sur de longues sessions de jeu. Nous en arrivons à la caractéristique la plus étonnante de cette souris : son autonomie. L’Atheris était déjà surprenante avec près de 350 heures au compteur, mais Razer a ici fait des miracles et annonce jusqu’à 425 heures en RF 2,4 GHz alors qu’en Bluetooth, on peut même aller jusqu’à 950 heures… soit pas loin de 40 jours avec utilisation 24/24. Nous n’avons pas pu vérifier une telle valeur, mais après trois semaines d’un usage intensif, nous n’avons pas atteint les 60% de batterie.

Au choix, une pile AA ou une AAA pour alimenter la bête... mais pas les deux en même temps © Nerces

Pas de RVB sur Razer Synapse 3

Comme toujours et si le logiciel est parfaitement facultatif, Razer conseille l’utilisation de Synapse 3 pour paramétrer toutes les options de l’Orochi V2. Le soft est bien sûr identique à celui que nous utilisions au moment du test du BlackWidow V3 Mini Hyperspeed et le premier onglet est consacré à la configuration des différentes commandes : on peut définir la fonction de chaque bouton, de la molette et régler l’Hypershift, cette technologie qui permet d’attribuer une seconde fonction à chaque élément et le raccourci qui permettra de les activer. Bien sûr, le second onglet est, lui, consacré aux « performances » de la petite souris.

Bien sûr, on peut ajuster les commandes et profiter de la fonction Hypershift © Nerces

Là, on peut définir les paliers de sensibilité qui seront ensuite utilisés par la commande dédiée. Le capteur Razer 5G peut aller de 100 à 18 000 ppp par pas de 100 ppp et cinq paliers sont accessibles. On peut également modifier le taux d’interrogation – le polling rate – de la souris, sachant cette fois que seulement trois valeurs sont possibles : 125 Hz, 500 Hz ou 1 000 Hz. Compte tenu de la puissance des PC actuels, il n’y a plus guère de raison de ne pas opter pour cette dernière valeur. Le troisième onglet est plus original : il permet d’ajuster le suivi du capteur et sa distance de décrochage (1 ou 2 mm). Enfin, le dernier onglet se consacre à la consommation d’énergie.

Les classiques réglages de la sensibilité et du taux d'interrogation © Nerces

Compte tenu de l’orientation « économique » de l’Orochi V2, ces dernières options ont leur importance : on ajuste le temps d'inactivité avant la mise en veille et à partir de quel niveau de batterie la souris passe en mode basse consommation. De nombreuses options que l’on peut enregistrer dans la petite mémoire de l’Orochi V2 afin de les conserver sans que Synapse 3 soit nécessairement installé. Attention cependant, un seul profil peut être stocké. Enfin, rappelons que Synapse 3 ne permet aucune modification des zones d’éclairage de la souris… pour la bonne et simple raison que celle-ci ne dispose d’aucune LED.

Une autonomie pour nous accompagner jusque bout de la nuit © Razer

Razer Orochi V2 : l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
9 / 10

À pratiquement 80 euros de tarif officiel, l'Orochi V2 demande un investissement certain, mais il est vraiment difficile de formuler des critiques à l'encontre de son promoteur. Razer a mis les petits plats dans les grands et nous propose une souris en tout point remarquable… compte tenu de son positionnement.

En effet, on pourra évidemment souligner que les grandes mains ne seront pas toujours très à l'aise, mais c'est un peu inévitable avec une souris compacte. On pourra aussi regretter que la souris ne puisse fonctionner en mode filaire ou qu'elle ne fonctionne plus si les piles AA et AAA sont placées en même temps. Rien de très grave, cependant.

L'Orochi V2 compense ces désagréments par une ergonomie proche de la perfection (pour les mains de petite/moyenne taille) et une finition irréprochable. Le dongle se glisse dans la souris, laquelle s'ouvre aisément, mais jamais inopinément. Le capteur est un modèle de précision/réactivité, la légèreté est de mise, et l'autonomie est exceptionnelle, tant en RF 2,4 GHz qu'en Bluetooth. Une réussite.

Les plus
  • Compacte et ergonomique
  • Une souris toute légère
  • Connexion RF/Bluetooth
  • Capteur irréprochable
  • Excellente glisse
  • Autonomie à peine croyable
Les moins
  • Pas de piles AA ou AAA à la fois
  • Pas de mode filaire
  • Délicate pour les grandes mains
  • Exclusivement pour droitiers