Test Insta360 Go 3 : une action cam mini, mais costaud !

Dans le genre compact, la caméra tout-terrain Go 3 d’Insta360 est ce qui se fait actuellement de mieux : 25,6 × 54,4 × 23,2 mm pour 35,5 g.

Si cette petite taille semble appréciable sur le papier, qu’en est-il dans la vraie vie ? Ses concepteurs ont-ils dû faire beaucoup de concessions afin de la miniaturiser à ce point ? Pour le savoir, un test s’imposait !

Un design simple et efficace

Insta360 ne s’est pas trop cassé la tête pour la concevoir puisqu’elle reprend le design de la Go2, sa sœur aînée. On retrouve un connecteur propriétaire et une surface magnétique à l’arrière. La face avant héberge l’objectif, un voyant d’état ainsi qu’un micro (un second se trouve sur le flanc de la caméra).

La Go 3 ne dispose pas de touche mécanique, mais d’une surface cliquable. On s’en servira afin de la mettre sous tension et commander la prise de vue. Détail plus qu’agréable, elle est conforme IPX8 et pourra donc vous accompagner jusqu’à 5 mètres de profondeur.

Un Action Pod bien pensé

L’action Pod est sans aucun doute la nouveauté la plus marquante de la Go 3. Il remplace l’étui de charge des versions précédentes, dispose de touches de commande et d’un écran tactile monté sur une charnière. Lorsqu’elle y est insérée, la Go 3 ressemble à une caméra d’action traditionnelle de type GoPro, dont elle reprend grosso modo les dimensions.

L’écran fait office de viseur et permet d’accéder aux menus de paramétrage. Très intuitifs, ils donnent accès à tous les modes et fonctions disponibles. Sa charnière située sur la partie haute permet aux amateurs d’ego vidéo de cadrer correctement la scène. Il s’avère assez lumineux pour être utilisable en plein soleil.

L’action Pod et la caméra communiquent essentiellement en Bluetooth pour les commandes et en Wifi pour la transmission du flux vidéo. C’est sans doute pour cela qu’on remarque une très légère latence entre la scène captée et son affichage dans le viseur. Ce phénomène n’a jamais posé de problème lors de nos tests et on l’oublie très rapidement.

La Go 3 dispose d’une batterie non amovible 310 mAh lui assurant en théorie jusqu’à 45 minutes d’autonomie. On la recharge en la connectant à l’Action Pod, exactement comme on le ferait avec des écouteurs sans-fil. Celui-ci dispose d’une batterie 1 270 mAh et se connecte à n’importe quel câble USB-C.

Lors de nos tests, nous avons relevé en moyenne une autonomie d’un peu plus de 40 minutes pour la Go3 lorsqu’elle est utilisée toute seule et de 150 minutes une fois insérée dans l’Action Pod.

Petit regret, la batterie de l’Action Pod n’est pas extractible : une fois à plat, il devient impossible de recharger la caméra sans ajouter une batterie externe. Espérons que le constructeur remédiera à cela dans une prochaine version.

Une fois installée dans l’Action Pod, la Go 3 n’est plus conforme IPX8, mais seulement IPX4. Elle résistera donc uniquement aux éclaboussures ou à une pluie légère. Si l’on souhaite l’utiliser sous l’eau, l’acquisition d’un caisson étanche optionnel s’avère indispensable.

Des accessoires essentiels

La Go 3 est accompagnée de quatre accessoires la rendant véritablement polyvalente. Le premier, installé en usine, est un verre de protection de l’objectif. On ne le retirera pas, sauf pour lui substituer un filtre polarisant optionnel, utile en environnement très lumineux.

Le médaillon est idéal pour réaliser des vidéos à la première personne. Sa lanière permet de le passer autour du cou à la façon d’un collier sous son tee-shirt. On positionne alors la caméra sur le tee-shirt grâce au pendentif aimanté. On peut alors courir, sauter ou bouger dans tous les sens sans risquer de le perdre.

EasyClip prend la forme d’un support en plastique dans lequel on clipse la caméra. sa pince autorisant la fixation de l’ensemble à une casquette, par exemple.

Enfin, le support pivotant se compose d’un pied recouvert d’un adhésif repositionnable et d’un support orientable.

On pourra y fixer la Go 3 seule ou accompagnée de l’Action Pod grâce à un mécanisme composé de crochets métalliques et d’aimants. Là aussi, nous n’avons rencontré aucune forme de problème lors de nos tests. On prendra toutefois soin d’utiliser la base adhésive sur une surface propre afin d’éviter tout problème !

Précisions enfin que le support pivotant peut être dissocié de la base adhésive afin de le fixer sur une perche à selfie ou sur un trépied au filetage standard.

À la fois bien conçus et robustes, ces accessoires rendent possibles de nombreux scénarios d’utilisation. Ils complètent efficacement l’aimant dont la caméra est équipée et que l’on mourra utiliser afin de la fixer sur une surface métallique.

Excellente qualité d’image

La Go 3 permet d’enregistrer des séquences en 2,7 K à 30 im/s maxi. On peut atteindre 50 im/s en se limitant à 1440p (2560 × 1440 pixels) ou à la Full HD. Le débit binaire peut atteindre 80 Mbps et la compression s’effectue très classiquement en H.264.

Le HDR n’est supporté qu’en mode photographique. À ce sujet, on peut shooter des images en 2560 × 2560 pixels maxi : ce n’est pas extraordinaire, la photographie n’étant pas le domaine de prédilection de la Go 3. Mais cela rendra tout de même service pour fixer un instant !

Le stockage des séquences s’effectue dans la mémoire interne non extensible de la Go 3. Selon les modèles, elle est de 32, 64 ou 128 Go. Notre modèle de test, équipé de 64 Go, nous a donné entière satisfaction en matière de capacité d’enregistrement.

Les images produites par la Go 3 sont d’excellente qualité en bonne ou moyenne luminosité. On apprécie la stabilisation FlowState à l’efficacité redoutable et dont on peut choisir le niveau en fonction de l’activité pratiquée. Les réglages proposés s’avèrent basques, mais efficaces.

Certes, les fonctions disponibles n’atteignent pas le niveau de ce que proposent certains modèles concurrents. On apprécie tout de même de pouvoir choisir l’angle du champ de vision entre trois options, les quelques commandes vocales qui simplifient la prise de vue (à condition de parler anglais ou mandarin).

Bon point pour la fonction FreeFrame qui permet de changer le format de cadrage a posteriori. On aime aussi le mode préenregistrement qui enregistre entre 10 et 30 secondes avant l’appui sur le déclencheur. Pratique, même si l’impact sur l’autonomie s’avère non négligeable.

Une application simple et intuitive

La prévisualisation, l’importation et le montage de la vidéo s’effectuent au travers de l’application compagnon Insta360. Celle-ci propose un grand nombre de modèles prédéfinis afin de faciliter la création de stories. Chacun d’eux peut être prévisualisé afin de donner une idée du résultat.

Autre possibilité, laisser l’IA choisir les meilleurs moments de vos exploits. Il suffit juste de sélectionner les rushes puis d’indiquer la durée souhaitée pour le clip final. L’IA analyse alors les fichiers afin de trouver un rythme de montage pertinent et ajoute une bande-son (ou pas, selon vos désirs). Le résultat s’avère la plupart du temps pertinent si l’on choisit correctement les séquences soumises.

L’édition et le montage manuel sont bien entendu proposés. En plus des outils traditionnels, une palette de filtre, de stickers et d’effets est disponible afin de peaufiner vos créations. Le partage de la vidéo s’effectue directement depuis le smartphone vers les principaux réseaux sociaux.

Afin d’aller plus loin, le constructeur a l’excellente idée de proposer Insta360 Studio 2023. Le logiciel, disponible en version Windows et macOS, permet l’édition des rushes de façon bien plus confortable. Il est accompagné d’un plugin pour Première Pro facilitant l’importation et le traitement depuis l’application d’Adobe.

Insta360 Go 3 : l’avis de Clubic