« Dans le pooooort d'Amsterdaaaam, il y a des Roboat qui dansent » – ou plutôt, qui naviguent. Les nouveaux bateaux-taxis Roboat ont effectué leur première rotation le 28 octobre dernier.
L'objectif est de proposer une alternative de transport en accord avec les efforts de mobilité urbaine électrique, en permettant par exemple à des passagers de relier un quai depuis un bateau en mouillage.
Roboat fait ses grands débuts aux Pays-Bas
Dans le port d'Amsterdam, il va désormais falloir compter sur les « Roboat » (vous avez saisi le jeu de mots ?). Après trois phases de développement successives, Roboat III est donc officiellement lancé depuis trois jours. Ce bateau-taxi a été mis au point par le Laboratoire d’informatique et d’intelligence artificielle (CSAIL) du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Les deux premiers prototypes avaient été dessinés par Pietro Leoni en 2017 et en 2018, et mesuraient respectivement 90 cm x 45 cm et 2 m x 1 m. Le dernier bateau, dessiné en 2019 lors d'une collaboration entre Leoni et David Fernandez Guttierez et construit par Stormer Marine, mesure cette fois 4 m x 2 m.
C'est ce dernier modèle qui a réalisé un premier test grandeur nature l'année dernière avec deux passagers à bord. Roboat III est parvenu à remplir sa mission : emmener des humains d'un point A à un point B, de manière autonome. En revanche, ce modèle, bien qu'idéal pour profiter du paysage lors de la traversée, n'est pas équipé d'un toit d'après les images et la vidéo proposées par le MIT. Les rigueurs de l'hiver hollandais engagent ainsi à sortir (bien) couvert.
Roboat III est ainsi en mesure de transporter jusqu'à cinq passagers mais aussi de permettre, par exemple, la collecte de déchets ou encore la livraison de produits. 100 % électrique, sa batterie lui permet une autonomie de 10 heures en continu, selon le constructeur. Il pourra d'ailleurs être rechargé selon un mode wireless (sans-fil).
Un bateau-taxi 100 % autonome
Pour mettre au point Roboat III, le CSAIL avance que les mêmes technologies installées sur les voitures autonomes ont été employées. Pour exécuter un trajet, Roboat III utilise un GPS intégré, bénéficie d'un capteur LiDAR et dispose de plusieurs caméras lui offrant une vue à 360°. De quoi lui éviter de rentrer dans un autre bateau et faciliter le moment clé que constitue l'amarrage.
Ces bateaux-taxis peuvent ainsi fonctionner 24 heures sur 24. Néanmoins, un centre de contrôle opéré par des humains garde un œil sur eux en permanence. Un seul centre a ainsi la capacité de gérer cinquante Roboat à la fois. Une innovation dont se réjouit Stephan van Dijk, directeur de l'Innovation au sein de l'Institut pour les Solutions Métropolitaines Avancées d'Amsterdam :
« Le centre historique d'Amsterdam est le point de départ idéal, avec son réseau capillaire de canaux souffrant des défis contemporains, tels que la mobilité et la logistique. »
Peut-être verrons-nous bientôt Roboat III déambuler entre les bateaux-mouches et autres péniches sur la Seine à Paris.
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