« Ne soyez pas déplaisant ou grossier (autrement dit, un « Glasshole ») » écrit Google dans une page récemment mise en ligne, concernant les Google Glass. « Glasshole », un mot-valise et surtout un jeu de mot avec l'insulte « asshole » qu'on ne traduira pas mais qui désigne une personne très désagréable.
Bien qu'elles ne soient pas encore disponibles pour le grand public, les Google Glass se multiplient dans la communauté de développeurs et de privilégiés prêts à payer 1 500 dollars pour l'édition Explorer, encore expérimentale. Les quelques milliers de montures actuellement en circulation sont néanmoins suffisantes pour susciter critiques et controverses, ainsi que la frilosité de certains lieux privés et publics qui interdisent les Google Glass dans leurs établissements.
C'est sans doute pour arrondir les angles que Google a décidé de mettre en ligne, le week-end dernier un guide des bonnes - et mauvaises - pratiques pour les Google Glass. Inspirées des recommandations « d'utilisateurs de longue date », elles évoquent, entre autres, le fait de « demander la permission » avant de filmer et photographier des gens avec les lunettes, ou encore d'activer le verrouillage des lunettes pour éviter à une tierce personne de les utiliser sans autorisation. Dans la catégorie des choses à ne pas faire, on trouve des recommandations liées à l'usage personnel - ne pas utiliser les lunettes en permanence, éviter de les porter pour faire certains sports - mais également liées à l'environnement. « Ne vous attendez pas à pouvoir les porter et à être ignoré » explique Google. « Vous allez susciter des interrogations. Soyez patient et expliquez que les Glass ont des caractéristiques similaires à celles d'un téléphone mobile. »
Prêcher la bonne parole
Les recommandations de Google ont du sens, mais s'avèrent, pour la plupart, particulièrement évidentes. Reste qu'en dédiant une page à ces « bonnes pratiques », l'entreprise s'engage un peu plus à guider et encadrer les utilisateurs - le « don't be a Glasshole » rappelant par ailleurs la devise historique de Google, « don't be evil ».
Une manière de préparer le terrain avant l'arrivée d'une version commerciale des lunettes connectées de l'entreprise, vraisemblablement d'ici à la fin de l'année. Il est cependant difficile de concevoir qu'une simple page Web de recommandations empêchera les différents établissements réfractaires aux Google Glass de les refuser.
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