Yandex n’est pas seulement l’un des moteurs de recherche les plus utilisés en Russie (45 % de parts de marché, juste derrière Google), c’est également une entreprise gigantesque qui propose des dizaines de services dont la livraison, les smartphones, la cartographie, la messagerie électronique ou encore le paiement en ligne.
Un fleuron de la Mère-Patrie qui souffre des sanctions à l’encontre des entreprises russes et qui se retrouve en alerte rouge.
Le « Google Russe » souffre des sanctions
La guerre en Ukraine pourrait mettre à genoux l’un des fleurons de la tech russe. En moins d’une semaine, le conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie a provoqué un un effondrement spectaculaire de la valeur de Yandex, le « Google russe ». Son action n’est pas cotée à Moscou, mais au Nasdaq, la Bourse new-yorkaise des valeurs technologiques. Résultat, sa valorisation a été divisée par près de cinq rien que cette semaine.
Depuis lundi, toutes les entreprises russes dont au moins une partie des actions sont enregistrées aux États-Unis ont vu leurs cotisations aux bourses d’échange du pays suspendues. Une sanction qui peut être levée à une condition : communiquer officiellement sur l'embargo de leur activité. Dans une déclaration publiée ce jeudi 3 mars 2022, Yandex a clarifié sa position : « Aucune de nos activités, filiales, membres de notre conseil d'administration ou de nos principaux actionnaires n'est visée par ces sanctions ».
Un risque de défaut de paiement
Yandex prévient néanmoins qu'une disposition prévoit que si sa cotation au Nasdaq est suspendue durant plus de cinq séances, certains de ses créanciers peuvent exiger un remboursement immédiat de sa dette avec des intérêts à la clé. Les obligations visées par cette disposition sont d’un montant de 1,25 milliard de dollars, dont l'échéance initiale était fixée à 2025. « Le groupe Yandex n'a pas actuellement les ressources suffisantes pour assurer le remboursement de ces obligations » pour le montant total, a précisé la société dans son communiqué. Cela supposerait que tous les créanciers demandent à récupérer leur dû.
En d’autres termes, si sa cotisation restait suspendue lundi au Nasdaq, l’entreprise russe pourrait se retrouver en défaut de paiement. Yandex étudie actuellement comment faire face à un tel scénario en cherchant quelles autres sources de financement seraient disponibles. L’entreprise russe n’est pas la seule à se retrouver dans cette situation. Ozon, « l’Amazon russe », a annoncé dans la foulée que lui aussi risquait le défaut de paiement à cause des sanctions américaines.
Source : Le Figaro