Brave, le navigateur respectueux des données personnelles porté par Brendan Eich, accuse Google d'une utilisation abusive des données de ses utilisateurs. D'autres entreprises sont également visées par la plainte.
Brave fait énormément parler ces dernières semaines. Après avoir donné accès à ses utilisateurs au catalogue d'extensions de Chrome, puis s'être allié à Qwant, désormais installé par défaut, le navigateur part en croisade contre Google.
Profession de foi
Chez Brave, on ne rigole pas avec les données personnelles. Un engagement de la première heure, qui se manifeste aujourd'hui par le biais d'un procès auprès des autorités irlandaises et britanniques.L'entreprise invoque ainsi les articles du RGPD, adopté en mai dernier, pour réclamer justice. En effet Google transmet les données récoltées lors des recherches sur son moteur à des milliers d'entreprises. En résulte une abondance de publicités ciblées pour les internautes.
Johnny Ryan, big boss du respect de la vie privée chez Brave, ne manque d'ailleurs pas de prêcher pour sa paroisse.
Nous avons anticipé le fait que les régulateurs demanderont à l'industrie d'arrêter de diffuser des données personnelles de cette façon.
- Johnny Ryan
Le modèle publicitaire selon Brave
Brave croit en une forme de publicité moins invasive, presque éthique. Dans son moteur, la start-up offre la possibilité à ses utilisateurs de se soumettre à la publicité, ou de s'en prémunir totalement.Ceux qui décident d'accepter la publicité sont rémunérés par le biais d'une cryptomonnaie élaborée par Brave : le Basic Attention Token (ou BAT).
Une monnaie virtuelle donc, qui peut être utilisée pour rémunérer les créateurs de contenus du Web (blogueurs, vidéastes, sites Internet, etc.). Un concept gagnant-gagnant, en somme.
Nous suivrons avec attention les suites de ce procès aux allures de David contre Goliath.
Brave vs Google : posture jusqu'au-boutiste ou véritable nécessité selon vous ?
Sources : cryptos.net et brave.com