Une prochaine version du navigateur Chrome renforcera la vie privée des internautes en embarquant un système de protection Do Not Track.
En 2010, la FTC, Federal Trade Commission, avait demandé aux éditeurs de navigateurs de mettre en place des solutions permettant de protéger les internautes des publicités ciblées. L'organisme chargé de réguler le commerce aux Etats-Unis souhaitait que l'utilisateur puisse pleinement contrôler les informations personnelles recueillies par des sites Internet et le cas échéant, modifier celles-ci.
Firefox fut le premier navigateur à implémenter cette technologie. Chez Mozilla, celle-ci consiste à envoyer une requête HTTP déclarant aux sites que l'internaute ne souhaite pas être tracé. Pour IE 9, Microsoft a adopté un système de protection un peu différent qui se présente sous la forme d'une liste (Tracking Protection List - TPL) contenant des adresses que le navigateur ne pourra appeler que lorsque l'internaute aura tapé l'URL ou cliqué sur un lien direct. Pour sa part, Apple a également introduit son mécanisme auprès des développeurs au sein de Safari 5.1.
Les systèmes de type Do Not Track ne concernent cependant que la publicité et comme le rapporte le Wall Street Journal, Facebook sera toujours en mesure de collecter des informations relatives à l'utilisation de son bouton « Like » par exemple. Reste que les annonceurs et les sociétés spécialisées dans le traçage des internautes ont accepté de respecter les consignes du Do Not Track et n'utiliseront pas ces données à des fins publicitaires.
La semaine dernière nous apprenions que Google avait volontairement modifié le code de ses publicités afin de passer outre les paramètres de confidentialité du navigateur Safari sur iOS et Mac OS X. Quelques jours plus tard, Susan Wojcicki, vice-présidente du département de la publicité chez Google, explique être ravie de « rejoindre cet accord industriel pour le respect du Do Not Track ». Le navigateur Chrome embarquerait un dispositif de sécurité en fin d'année. Notons que Google a déjà mis à disposition une extension pour Chrome.
Par la suite ces différentes implémentations devraient être uniformisées et s'articuler autour d'un standard concocté par le W3C.