En février 2013, Google implémentait les interfaces de programmation Speech au sein de son navigateur. Celles-ci permettent notamment à l'internaute de dicter une requête sur le moteur de recherche. Par la suite, les ingénieurs ont ajouté la commande vocale OK Google. Cependant, des développeurs impliqués au sein du projet Chromium et des défenseurs de la vie privée affirment que le dispositif est activé en permanence.
Rick Falkvinge, fondateur du parti Pirate, explique ainsi : « Sans consentement, Google a téléchargé un code de boite noire qui a activé le microphone et mis la pièce sur écoute ». Et d'ajouter : « Cela signifie que votre ordinateur a été discrètement configuré pour envoyer ce qui se dit dans votre pièce à une société privée située dans un autre pays »
L'affaire a débuté avec un rapport de bug indiquant que le navigateur télécharge discrètement un module à l'insu de l'internaute. Google confirme que Chrome installe bel et bien le plugin de reconnaissance vocale mais précise que ce dernier n'est activé que sur le consentement de l'internaute. Un argument que réfute M. Falkvinge, qui affirme : « Dans son installation par défaut (Chrome) mettra votre pièce sur écoute sans votre consentement, a moins que vous ne désactiviez (le mécanisme) » .
Google explique que le contrôle de cette fonctionnalité est accessible au sein des paramètres du navigateur, sur chrome://settings.
Le dispositif est également implémenté au sein du projet Chromium, la variante open source de Google Chrome. Or, puisque le code n'a pas été partagé, la firme de Mountain View a annoncé qu'elle retirerait le module au sein des prochaines versions.
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