Le géant de Mountain View a choisi sa stratégie pour se défendre devant le Sénat américain. Convoqué devant une commission sénatoriale à propos de protection du respect de la vie privée, Google tenterait de se défendre en « plaidant coupable ».
Selon l'agence de presse Reuters, Google admettrait avoir commis « une série d'erreurs » par le passé.
Un solide programme de confidentialité ?
La multinationale filiale d'Alphabet se présente actuellement en compagnie d'autres entreprises de la tech (Apple, Amazon, AT&T, etc.), devant une commission sénatoriale qui porte sur la protection et la confidentialité des données des consommateurs. Les informations ressortant de cette commission n'ont pas été rendues publiques, mais l'agence Reuters aurait déjà pu mettre la main sur un document contenant certaines déclarations des dirigeants de ces entreprises.On peut ainsi lire la déclaration de Keith Enright, directeur de l'unité de protection des données chez Google, qui admet « avoir commis des erreurs par le passé, mais nous avons appris d'elles et amélioré ainsi notre solide programme de confidentialité ». On ne sait toutefois pas quelles sont la nature et la portée de ses erreurs.
Google peut-il vraiment montrer patte blanche ?
En outre, on est en droit de se demander si Google a réellement amélioré « son solide programme de confidentialité », surtout en sachant que récemment, le géant de la tech a été pris la main dans le sac en activant le système de localisation de votre smartphone, alors même que vous l'aviez désactivé. Cette semaine, c'est la nouvelle version de Chrome qui pose problème avec sa « connexion forcée » à tous les services de Google.Google a par ailleurs déjà été condamné aux États-Unis à une amende de 22,5 millions de dollars pour avoir trompé les utilisateurs de Safari sur les conditions d'utilisation de ses services.
Vers un RGPD américain ?
Le débat fait rage outre-Atlantique et nombreux sont ceux qui aimeraient qu'une loi similaire soit adoptée.John Thune, président de la commission sénatoriale, n'est pas contre l'idée. Il explique : « Le Congrès doit travailler à l'élaboration d'une loi sur la protection de la confidentialité des données. Bien que les États-Unis ne soient pas encore prêts à adopter une résolution de grande envergure en matière de protection de la vie privée, nous sommes globalement favorables à une réglementation plus stricte ».