L'année dernière, Google commençait à bloquer, via Chrome, les publicités ne respectant pas les standards recommandés par la Coalition for Better Ads, et ce, au moyen d'un bloqueur de pub directement intégré à son navigateur phare. On apprenait ce mercredi que ce filtrage des publicités, initié dans le cadre du Better Ads Standard, s'étendra à l'échelle mondiale en juillet prochain. Jusqu'à présent, cette mesure se limitait uniquement à l'Amérique du Nord et à l'Europe.
Les standards recommandés par le consortium Coalition for Better Ads visent à mettre de côté les expériences publicitaires intrusives, tant sur mobile que sur ordinateur. Classées en 12 grandes catégories, ces dernières regroupent les publicités lançant automatiquement des spots vidéo, mais aussi les bannières flottantes ou encore les annonces occupant une part trop importante de l'interface.
Un blocage des publicités indésirables en deux étapes
Contrairement à un système comme AdBlock, le blocage dispensé par Google fonctionne comme un filtre permettant de faire le tri entre les annonces intrusives et la publicité jugée conforme. Lorsqu'une bannière intrusive est repérée, Google prévient, dans un premier temps, l'éditeur du site concerné au travers de son outil Ad Experience Report. Si l'éditeur n'a pas apporté de changement à son site à l'issue du temps imparti, Google Chrome fera le ménage pour bloquer les publicités pointées du doigt.Cette semaine, et sur le tard, Google précisait par ailleurs que sa propre régie publicitaire avait cessé de vendre des annonces qui ne respectaient pas les standards de la Coalition for Better Ads.
Le filtrage opéré par Chrome s'est révélé efficace en Amérique du Nord et en Europe
Les mesures prises par Google pour filtrer les annonces indésirables en Amérique du Nord (Canada et États-Unis) et en Europe ont porté leur fruit depuis leur déploiement l'année dernière. La firme précise ainsi avoir passé en revue des millions de sites à travers le globe, tandis que les éditeurs européens et américains ont travaillé à rester dans les bonnes grâces du géant de Mountain View.« Au 1er janvier 2019, les deux tiers de l'ensemble des éditeurs qui n'étaient pas en conformité avec les Better Ads Standards étaient désormais en règle. Par ailleurs, moins de 1 % des millions de sites que nous avons évalués ont vu leurs publicités être filtrées », note Google dans un communiqué.
Fort de cet apparent succès, Google déploiera son système de filtrage à l'échelle mondiale dès le 9 juillet prochain, apprend-on de 9to5Google. L'outil Ad Experience Report tool est dès à présent accessible à l'intégralité des éditeurs. Il permet notamment de vérifier la bonne conformité d'un site web.