Le plus étonnant, c'est finalement la synchronisation entre Microsoft et la plus grande association de défense des consommateurs des Etats-Unis. Cinq jours plus tôt, celle-ci avait demandé aux éditeurs des principaux navigateurs d'ajouter une option permettant aux internautes de ne pas laisser les sites web tracer leur activité en ligne. C'est donc chose faite.
Basée sur un opt-in (l'internaute doit l'activer lui-même), la nouvelle protection doit garantir le contrôle des internautes sur ce que les sites web ont le droit de tracer quand ils sont en ligne. Ce n'est donc pas tout à fait la même chose que la navigation privée - le fameux porn mode - qui sera aussi disponible sur IE9.
Concrètement, le logiciel utilisera un système de listes similaire au plug-in AdBlock. Cette liste, qui s'appelle Tracking Protection List (TPL), contiendra des adresses que le navigateur ne pourra appeler que lorsque l'internaute a tapé l'URL ou cliqué sur un lien direct. Cela évitera donc les appels passés par des sites tiers aux adresses de la TPL pour tracer l'activité web de l'utilisateur.
L'internaute pourra également créer ses propres listes, en incluant les sites qui ne peuvent pas installer de cookies. L'équivalent d'une liste rouge pour la navigation web, donc. La contrepartie existera : l'utilisateur pourra créer une liste d'adresses que les sites tiers seront autorisés à appeler. Et les préférences seront sauvegardées d'une session à l'autre.
La question, c'est justement de savoir s'il s'agit d'une fonctionnalité proche d'AdBlock par exemple - dans son but en tous cas. Microsoft n'en a pas dit plus - mais, étrange hasard du calendrier, il a dévoilé sa nouvelle fonctionnalité sur la vie privée le jour où Google présentait (entre autres) la future version de son navigateur Chrome. Si l'on en croit l'exemple donné en images ici, il s'agirait de bien plus, puisque la TPL permettrait de se débarrasser aussi de tous les boutons de partage sur Facebook ou Twitter par exemple.