La célèbre Fondation Mozilla dégaine un… VPN. Clubic a pris en main le réseau virtuel privé détaché du navigateur, sous forme d'application de bureau ou mobile.
Mozilla VPN ? Tiens, voilà qui suscite tout de suite notre intérêt. Voir la fondation se lancer sur ce marché ultra-concurrentiel, oui, c’est forcément intéressant. Sachez une chose avant tout : c’est que Mozilla VPN n’a fait son apparition en France que depuis ce jeudi 29 avril, mais le petit logiciel était déjà disponible dans plusieurs pays depuis le mois de juillet 2020. Vieux motard que jamais, comme on dit. Design, ergonomie, fonctionnalités, débits, on s'est offert une petite prise en main sur PC essentiellement et sur mobile Android, histoire de vérifier si le VPN de Mozilla est à la hauteur du standing de l’éditeur du célèbre navigateur au renard.
Simple, basique, minimaliste
Alors après avoir téléchargé notre VPN sur Windows et Android (en sachant qu’il est disponible sur l’environnement Apple et Linux), il est temps de lancer notre petit logiciel, et tout de suite, ce qui nous marque sur la version PC, c’est le design ultra minimaliste de Mozilla VPN. On va même vous dire une chose : être minimaliste, c’est bien, mais trop, c’est moins bien.
Lorsque vous ouvrez le VPN, le bouton activer/désactiver arrive en bonne place. Juste en dessous, deux autres lignes sont à votre disposition. D'abord, celle vous indiquant l’emplacement à sélectionner, depuis lequel vous pouvez vous connecter, dans un premier temps. En vérifiant tout cela, nous voyons qu’un total de 35 pays est proposé par Mozilla VPN, pour 750 serveurs selon Mozilla. Ce n'est pas énorme en soi, mais accordons le bénéfice du doute et du début de vie au logiciel.
Après l’emplacement et les serveurs, la seconde ligne concerne, vous le voyez sur l'une de nos captures d'écran, « Mes appareils. » Deux sur cinq pour votre serviteur, le mobile et le PC. Il est possible d’utiliser jusqu’à cinq appareils en même temps, ce qui a le mérite d’être honnête, mais limitera vite le champ des possibilités pour les utilisateurs plus volatiles. Cinq appareils, ça se comble vite.
Vous pouvez d'ailleurs retrouver votre liste des appareils reliés au VPN à jour depuis l’application, avec la date d’ajout pour chacune des machines. Et vous pouvez aussi consulter ces informations depuis votre compte Mozilla, en vous rendant dans le sous-onglet des Paramètres, nommé « Services connectés. » Jusqu’ici, tout est exactement pareil entre la version mobile et la version de bureau.
Des fonctionnalités légèrement différentes selon le support
Revenons un instant sur la « home » du VPN. En haut à droite, vous n’aurez pas manqué le petit bouton des paramètres ou options, qui permet de fouiner un peu plus dans le logiciel. Là, on retrouve du classique, mais les versions mobile et bureau ne sont pas tout à fait identiques.
Par exemple, on retrouve bien les paramètres réseau sur les deux (IPv6, accès au réseau local). Mais vous remarquerez à l’usage que l’option « Permissions des applications » n’apparaît que sur la version mobile, ce qui est logique, pour des raisons pratiques. Cette option permet de spécifiquement cibler les applications de votre mobile qui devront systématiquement utiliser un VPN si elles veulent fonctionner.
Notons que sur PC, vous pouvez configurer le lancement de l’appli au démarrage de votre machine, comme d’autres VPN avant lui. Il y a bien par ailleurs un accès au support, un formulaire de contact, la configuration de la langue, etc.
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Des débits corrects, de petites instabilités et un streaming capricieux
Sur la partie débit, ô combien importante, nous avons procédé à de rapides tests sur PC avec une connexion 125 Mbit/s en descendant, 140 Mbit/s (Wi-Fi 5GHz, fibre optique) en descendant et quatre pages ouvertes : l’application Discord, une chaîne YouTube, la page Quelle est mon IP et bien entendu celle de notre testeur de connexion, Speedtest d'Ookla.
On note ainsi une perte assez importante en descendant et en montant côté PC, après des essais de serveurs situés à Düsseldorf et à Singapour. Nous avons eu des problèmes de stabilité avec le serveur de New York. Alors, nous avons tenté Los Angeles, avec cette fois une connexion plus rassurante, mais davantage de latence et des débits moindres.
Sur la partie streaming enfin, pour accéder au catalogue US de vos célèbres services de SVoD, Netflix ou Disney+ pour ne citer qu’eux, on vous souhaite bien du courage… Nos tentatives n'ont très souvent pas été un succès, bon nombre de serveurs ne permettant pas d'avoir accès aux contenus locaux, ni même à la plateforme, pour le cas de Disney+.
Côté mobile (en Wi-Fi 5GHz également et fibre), nous avons relevé de meilleurs débits durant notre test, une tendance qui est à confirmer ou à infirmer selon les points de connexion. En tout état de cause, sur les deux supports, cela reste plutôt satisfaisant.
Cette prise en main très sommaire a été faite dans le but de vous montrer à quoi ressemble Mozilla VPN, une application très simpliste, minimaliste, qui ne manquera sans doute pas d’évoluer au gré des retours de la communauté.
Pour plus de précisions, notamment s'agissant des services utilisables et de la question des données personnelles, nous vous invitons à découvrir notre avis complet, sur Clubic, mis en ligne très rapidement après ce premier contact avec Mozilla VPN.