Après 15 ans de maison, dont cinq en tant que P.-D.G. de la Mozilla Corporation, Chris Beard laissera les rênes du groupe d'ici cette fin d'année. L'annonce, faite au travers d'un billet publié ce 29 août via le blog de la fondation, implique dès à présent la recherche d'un nouveau P.-D.G. pour chapeauter l'éditeur de Firefox et Thunderbird.
« Prendre une véritable pause et recharger (ses) batteries avant de réfléchir à la suite », c'est en ces termes que l'actuel P.-D.G. de Mozilla évoquait hier son départ. Arrivé au sein de l'entreprise en 2004 et passé à sa tête durant l'été 2014, suite à quelques mois d'intérim, Chris Beard quittera cet hiver le navire après avoir tenu la barre ces cinq dernières années. Ce départ induit bien sûr la recherche d'un nouveau dirigeant pour la Mozilla Corporation.
Mitchell Baker, tête connue chez Mozilla, assurera une éventuelle période d'intérim
À l'heure actuelle, l'entreprise doit donc s'organiser. C'est Mitchell Baker, l'une des figures emblématiques de Mozilla, qui se verra confié l'intérim si aucun nouveau dirigeant n'est trouvé pour succéder à Chris Beard d'ici l'année prochaine.Une fois désigné, ce nouveau P.-D.G. sera attendu sur plusieurs dossiers sensibles pour l'avenir de l'entreprise... et devra poursuivre la stratégie de dépoussiérage entamée avec un certain brio par Chris Beard, en dépit d'une communauté dans bien des cas réticente.
Firefox en perte de vitesse face à Chrome sur le marché du navigateur
« Mozilla est dans une situation exceptionnellement meilleure aujourd'hui », assurait Chris Beard dans son communiqué publié jeudi. L'intéressé dit vrai : Mozilla est parvenu à se moderniser à marche forcée, à relancer l'intérêt pour Thunderbird (son client mail), ainsi qu'à engranger des bons points sur le terrain houleux du respect de la vie privée. Mais le groupe doit faire face à de nouveaux défis.Dans sa version de bureau, Firefox se classe par exemple sous la barre des 10 % de parts de marché. Une influence en déclin au profit de Chrome, que l'on voit mal être contrebalancée par l'arrivée prochaine d'une nouvelle version du navigateur sous Android. Il sera aussi important de poursuivre l'effort engagé dans la diversification des sources de revenus.
Encore aujourd'hui, la majorité des revenus de Mozilla dépend des accords conclus avec les moteurs de recherche, et tout spécialement Google. L'entreprise devra donc continuer de chercher de nouvelles voies. Une solution pourrait notamment résider dans le lancement, d'ores et déjà prévu, d'une version payante et premium de Firefox.