Un changement de paradigme. Voilà ce que vient de graver dans le marbre Google, qui s’engage à réduire de moitié sa commission sur les revenus générés à partir de son magasin d’applications Android. Du moins sous certaines conditions.
Un changement de politique qui devrait profiter à 99 % des éditeurs d’applications du Play Store selon Google.
L’échéance fixée au 1er juillet 2021
C’est à compter du 1er juillet 2021 que les éditeurs et développeurs d’applications générant moins de 1 million de dollars de revenus annuels sur le Play Store verront la part de Google baisser de moitié. À compter de cette date, l’actuelle commission de 30 % prélevée par Google sur tous les achats réalisés sur son magasin d’applications passera à 15 %.
Dans le cas où un développeur dépasse ce seuil, Google rétablira sa commission initiale. Mais d’après la firme, cela ne concernerait actuellement que 1 % des éditeurs et développeurs de sa plateforme.
Une mesure que Google motive par des envies de justice, rapporte The Verge. D’après un porte-parole de l’entreprise, appliquer un taux réduit unique semblait être une approche juste, alignée sur les objectifs de Google d’accompagner des entreprises de toute taille.
Google rejoint Apple mais se montre plus permissive
Google a pris son temps pour s’aligner sur la politique de sa rivale. En effet, Apple a mis en place une mesure similaire sur son App Store en novembre dernier. Mais comme souvent, le diable se cache dans les détails.
The Verge rappelle que le programme d’Apple est régi par un effet cliquet. Dès lors que le plafond d’un million de dollars de revenus est franchi par un développeur au cours d’une année, il ne peut plus bénéficier du taux réduit à 15 % les années suivantes. Même s’il ne dépasse plus jamais ce seuil.
Visiblement, Google est moins stricte sur ce point. Qu’importe l’entreprise, même celles faisant partie des 1 % qui explosent le plafond de revenus tous les ans, le taux est par défaut fixé à 15 % jusqu’à ce que le million soit dépassé. Et ce, pour chaque nouvelle année fiscale.
Des annonces évidemment réjouissantes pour les premiers concernés, mais qui fleurent bon l’opportunisme dans cette période où Apple aussi bien que Google sont sous le feu de nombreux procès leur prêtant des intentions monopolistiques.
Via : The Verge