Les nouvelles conditions d'utilisation de l'App Store introduites par Apple en fin d'année dernière pour les éditeurs ne sont pas sans conséquence. Cette fois c'est Google qui explique comment la société compte s'y conformer.
Apple oblige désormais les développeurs à afficher davantage de transparence en indiquant précisément quelles données utilisateur leur sont renvoyées et dans quel but. Ce dispositif est obligatoire et la société n'acceptera aucune mise à jour si le développeur refuse de s'y soumettre.
Des publicités moins performantes
Avant l'entrée en vigueur de cette nouvelle politique, Google avait mis à jour une flopée d'applications au mois de décembre 2020 afin de se préparer le mieux possible par la suite. Dans un billet de blog, la firme de Mountain View explique les changements mis en place.
L'un des principaux « problèmes » concerne l'IDFA ou Identifiant for Advertising. L'usage de ce dernier est désormais dans les mains des utilisateurs qui doivent en autoriser son accès de manière active (en opt-in). Plusieurs tests ont été menés montrant que ces derniers n'en autoriseraient pas l'usage ce qui rend donc le traçage ciblé plus difficile.
Christophe Combette, Responsable au sein de la division Google Ads explique ainsi :
« Les changements relatifs à l'ATT d'Apple (NDRL : App Tracking Transparency) réduiront la visibilité de certaines métriques-clés montrant la performance de conversion des publicités (comme le nombre d'installations et de ventes) et affecteront la manière dont les annonceurs évalueront et investiront dans les impressions de publicité ».
L'homme affirme ainsi que cette nouvelle politique n'est donc pas sans conséquence et ajoute que les revenus des éditeurs d'applications peuvent être largement diminués. Pour cette raison, Google encourage ces derniers à mettre à jour le kit de développement de Google Mobile Ad en version 7.64 au sein de leurs applications.
Dans cette mouture, Google y intègre le dispositif SKAdNetwork mis au point par Apple. Concrètement, l'annonceur pourra récupérer des données relatives à ses publicités, par exemple si un utilisateur clique sur une bannière promouvant le téléchargement d'une application sur l'App Store. Toutefois, Apple ne renverra à l'annonceur que le taux de conversion et l'identifiant de la campagne, mais aucune donnée sur l'utilisateur ou l'appareil.
Google veut travailler avec Apple
Si Google reconnaît que les changements d'Apple affecteront les revenus des éditeurs, la société elle-même retirera l'usage de l'IDFA pour l'ensemble de ses applications publiées sur l'App Store.
Google entend collecter des feedbacks de la part des éditeurs faisant usage du SDK de Google Ads au sein de leurs applications. L'entreprise veut aider Apple à rendre SKAdNetwork plus performant tout en offrant à l'utilisateur le même niveau de confidentialité.
La société rappelle en outre qu'elle planche sur Privacy Sandbox, un dispositif similaire pour le Web. On ne sait toutefois si Google retirera l'usage de l'IDFA au sein de ses applications sur Android.
Source : Google