Une situation qui n'est cependant pas du goût d'Apple et de Google : selon une enquête menée par le site Techcrunch, les deux entreprises rejettent de leurs plateformes d'applications de nombreux jeux dont le nom comporte le terme « Flappy ». Ainsi, le développeur de Flappy Dragon s'est vu refuser l'accès à l'App Store, sous prétexte que son application « comporte des éléments trompeurs pour les utilisateurs, ce qui n'est pas en conformité avec les lignes directrices » d'Apple. Le développeur de Flappy Dragon, confronté à la même situation du côté de Google Play, s'agace de la situation, puisqu'il estime que les entreprises refusent son programme en raison d'un titre proche de celui de Flappy Bird, qui n'est plus proposé depuis une semaine sur les marchés d'applications. Il envisage de retenter sa chance en changeant le nom de son jeu.
This is just not my fucking week: Rejected. "We found your app name attempts to leverage a popular app." Which app? FB doesn't exist!?!?!
— Ken Carpenter (@MindJuiceMedia) 15 Février 2014
La multiplication des « Flappy Games »
Sur Twitter, de nombreux développeurs se plaignent avoir été victimes de refus aussi bien sur Google Play que sur l'App Store, pour des jeux aux titres toujours similaires. Autant de rejets qui confirment la tendance chez Apple comme chez Google, mais également la volonté des développeurs à surfer sur la mode et la dépendance des joueurs au titre de Dong Nguyen, sans forcément apporter de plus-value au titre.
Paradoxalement, de nombreux clones du jeu de base restent présents dans les deux marchés d'applications : le jeu gratuit le plus populaire du côté d'Apple se nomme Splashy Fish et ressemble à s'y méprendre à Flappy Bird. Du côté de Google Play, l'application Clumsy Bird est en tête du « Top gratuit » avec des commentaires assassins des utilisateurs, qui évoquent un plagiat.
Si l'on ajoute à ce constat le fait que certains développeurs prennent les devants en changeant le nom d'applications potentiellement visées - Flappy Bee est, par exemple, devenu Jumpy Bee - on peut imaginer que les appstores vont avoir un peu de mal à enrayer la tendance. Le gameplay très basique de Flappy Bird, qui est sans doute la clé de son succès, en fait un jeu facile et rapide à cloner. Ironie du sort, le titre de Dong Ngyuen était lui-même accusé d'être un plagiat d'un jeu français, Piou-Piou contre les cactus, sorti en 2011.
La guerre des noms aura bien lieu
Soulignons enfin que le cas Flappy Bird est loin d'être exclusif : la question du nom des applications et de l'amalgame potentiellement créé dans l'esprit des utilisateurs n'est pas nouvelle. Récemment, King.com l'a prouvé en s'attaquant aux développeurs dont les applications utilisent les termes, pourtant génériques « candy » et « saga ». Le 12 février dernier, un développeur du nom d'Albert Ransom a publié une lettre ouverte à l'éditeur, l'accusant de saboter son entreprise en cherchant à annuler son dépôt de marque pour le nom CandySwipe, pourtant déposé bien avant la création de Candy Crush Saga.
Au-delà du contenu de l'application, c'est donc du côté du nom que la guerre de joue, c'est-à-dire avant même que le mobinaute ne télécharge le jeu, que celui-ci soit similaire ou pas à un autre, présenté comme plus populaire.