Une idée pas nouvelle
Mais le gameplay et l'esthétique très basiques de Flappy Bird ont suscité des controverses : sur Twitter, le développeur français Kek a rapidement fait remarquer sur le jeu ressemblait étrangement à Piou Piou contre les cactus, un titre qu'il avait sorti en 2011, d'abord en Flash, puis sur Android et iOS. « Ça laisse un goût amer, qu'un jeu puisse être autant téléchargé, qu'il amuse autant de monde et qu'on le trouve génial, alors qu'il n'a clairement rien inventé, au contraire il a juste repiqué à droite et à gauche sans trop se fouler » explique Kek dans une tribune publiée sur le Huffington Post.
RT if you think I'm not paranoid :) http://t.co/7W1YLT61ml #flappybird pic.twitter.com/twpUM4sk3u
— kek (@kek_zanorg) 4 Février 2014
De son côté, le site dédié aux jeux vidéo Kotaku a également mis en avant un constat évident pour les gamers adeptes d'anciennes consoles : Flappy Bird partage des similitudes avec l'univers de Super Mario, à commencer par les tuyaux que doit franchir l'oiseau. « C'est étrange d'imaginer que certains enfants pourraient conserver l'idée que ces tuyaux sont ceux de Flappy Bird » estime le média, développant l'idée que ce détail ne parle qu'aux avertis.
« Maintenant, je le déteste »
Développé en 3 jours seulement, FlappyBird a fait la fortune de son concepteur, malgré les critiques à son encontre, évoquant principalement un succès non mérité. Samedi 8 février, Dong Nguyen provoque un rebondissement inattendu dans cette affaire : il annonce sur Twitter son intention de supprimer son jeu des plateformes de téléchargement. Raison évoquée : il n'arrive pas à gérer la popularité du titre, qu'il accuse de « ruiner sa vie » : « Maintenant, je le déteste » ajoute-t-il, sans nier pour autant qu'il s'agit bien de son plus grand succès en tant que développeur.
I am sorry 'Flappy Bird' users, 22 hours from now, I will take 'Flappy Bird' down. I cannot take this anymore.
— Dong Nguyen (@dongatory) 8 Février 2014
Sollicité par les médias aussi bien pour parler de son succès fulgurant que des attaques à l'encontre de son jeu, Dong Nguyen a donc préféré jeter l'éponge, justifiant le besoin d'un retour au calme. On ne saura sans doute jamais si le développeur a reçu des menaces de poursuite, même si Nguyen nie avoir supprimé son jeu pour cette raison. De son côté Kek, avait expliqué qu'il n'avait pas l'intention de déposer plainte. Mais le Français terminait sa tribune par un constat qui s'est peut-être vérifié chez Dong Nguyen : « En fait je pense qu'en gagnant 50 000$ par jour je deviendrais vite taré, donc tout est bien qui finit bien. Enfin, plus ou moins. »
Et si le jeu n'est bel et bien plus disponible ni sur iOS, ni sur Android, certains mobinautes opportunistes tentent malgré tout de profiter de la médiatisation du jeu pour proposer sur eBay des iPhone avec le jeu toujours installé, à des tarifs allant jusqu'à 1 500 dollars. A ce prix, l'oiseau trouvera-t-il des pigeons ?