La division ATAP de Google, issue du rachat de Motorola Mobility, présentait l'année dernière le projet Abacus. L'objectif : supplanter les mots de passe en identifiant très précisément les habitudes de l'utilisateur. Pour rappel, la technologie est développée en collaboration avec 33 universités dans 28 Etats outre-Atlantique et a été testée sur 40 téraoctets de données.
Pour identifier plus clairement un mobinaute, Google met en place le Trust Score, qui consiste à synthétiser les résultats de plusieurs analyses portées sur différents éléments, comme la voix, la rapidité de la frappe au clavier, la position géographique ou la reconnaissance de visages.
Dans une certaine mesure, cette technologie est donc une extension de Smart Lock proposant de déverrouiller l'appareil équipé d'Android lorsque le mobinaute est géolocalisé à un endroit précis ou lorsque l'appareil est connecté à un ordinateur de confiance.
Le projet Abacus concerne les mots de passe des applications et sous-entend que le smartphone passera au crible notre comportement de manière permanente. On imagine que l'éditeur devra implémenter les interfaces de programmation nécessaires. Si le Trust Score n'est pas assez élevé alors l'application demandera le mot de passe. Il est intéressant de noter que l'éditeur pourra choisir le niveau de ce score à réaliser pour pouvoir s'affranchir du mot de passe. Il sera donc logiquement plus élevé pour une application bancaire.
Selon le blog Techcrunch, Google a transformé ces travaux pour concevoir les Trust API, lesquelles seront évaluées par certains établissements financiers dès le mois prochain. Le dispositif devrait être finalisé en fin d'année