Pour favoriser l'utilisation de sa fonction de « bien-être numérique », Apple serait en train de mettre des bâtons dans les roues des applications tierces concurrentes.
Apple est maître de sa plateforme et aime régulièrement le rappeler à ses développeurs.
Des applications retirées de l'App Store en quelques semaines
Certains développeurs spécialisés dans les applications de contrôle du temps passé devant son smartphone ou sa tablette se plaignent de se voir refuser la publication de leurs dernières mises à jour, voire même du retrait pur et simple de leur application sur la boutique.Selon les constatations de TechCrunch, l'application Mute, qui donnerait des rapports détaillés de l'utilisation de son iPhone, a été contrainte à fermer ses portes en octobre dernier. Space, un logiciel équivalent, avait subi la même sanction avant d'être réintégré à l'App Store après une discussion avec les équipes de validation.
L'entreprise a confirmé à l'un des développeurs qu'avec la sortie d'iOS 12, les logiciels de gestion d'accès et de contenu ne sont plus autorisés, mis à part bien évidemment la fonctionnalité Temps d'écran, lancée avec le nouveau système au mois de septembre 2018.
Apple impose ses nouvelles règles
Apple justifie ces décisions par le non-respect des développeurs du guide de bonne conduite de l'App Store. La Pomme s'appuie plus précisément sur l'article 2.5.1 concernant l'usage des API publiques, ainsi que l'article 2.5.4 sur les apps qui exécutent leurs fonctionnalités en tâche de fond. Les développeurs touchés aujourd'hui dénoncent des interfaces de programmation qui ont été détournées de leur usage premier, sur lesquelles Apple a fermé les yeux pendant des années avant de subitement se rendre compte de l'infraction à ses règles.On voit bien la volonté d'Apple de favoriser (ou d'imposer ?) l'utilisation de son outil de « bien-être numérique », mis en avant très largement dans la communication de l'entreprise. Celle-ci souhaite améliorer son image en apportant des solutions qui permettent aux utilisateurs de ne pas tomber dans l'addiction aux smartphones. Google ou encore Facebook ont également lancé des outils similaires d'analyse du temps passé dans leurs produits.