© VT-69 / Twitter
© VT-69 / Twitter

Tout est parti de Brian Benchoff, un développeur qui s'est posé une question simple : à quel point un ordinateur rudimentaire, mais fonctionnel, peut être abordable. Le fruit de cette réflexion n'est autre que l'étonnant Minimum Viable Computer… dont le prix ne dépasserait pas les 15 dollars s'il entre un jour en production.

Ce n'est pas avec lui que vous allez rivaliser contre le Steam Deck ou l'Aya Neo, mais le Minimum Viable Computer n'est de toute façon pas là pour ça. Comme son nom le suggère, ce projet d'ordinateur de poche vise à trouver le tarif le moins élevé possible pour proposer un ordinateur « viable ». Comme le souligne ExtremeTech, tout dépend néanmoins de ce que l'on entend par « viable ».

Un PC « viable »… sous certains critères

« Il s'agit d'un "couteau suisse Linux", offrant une fonctionnalité maximale tout en tenant dans la poche », explique Brian Benchoff, à l'origine de cet appareil. « Est-il rapide ? Non. Peut-il faire tourner une interface graphique ? Non plus. Mais il peut exécuter des scripts, envoyer un ping à un serveur, activer quelques GPIO et interagir avec un périphérique USB », ajoute-t-il au sujet de son Minimum Viable Computer.

Pour permettre ces quelques fonctionnalités minimalistes sans coûter plus de 15 dollars à produire, l'engin est basé sur un simple PCB à deux couches. Il est motorisé par une puce Allwinner F1C100s, comprenant un seul cœur à 533 MHz. Incapable de gérer une interface graphique, l'appareil dispose néanmoins d'un clavier physique pour être utilisé uniquement par l'intermédiaire de lignes de commande. Par cet unique biais, il supporte par contre les dernières versions de Linux.

Moins de 15 dollars une fois tous les composants additionnés

Côté affichage, c'est l'aspect minimaliste qui domine là aussi, avec un écran (non tactile) de 2,3 pouces pour une définition de 240 par 320 pixels seulement. Suffisant pour lancer DOOM, fourni avec le système d'exploitation Linux Buildroot intégré, note ExtremeTech.

L'appareil fonctionne par ailleurs sur piles rechargeables et se contente d'un unique port USB-A (en plus d'un port USB-C limité uniquement à la recharge). Ce dernier permet tout de même de brancher un adaptateur Wi-Fi, un clavier externe, du stockage, ou tout autre périphérique supportant la commande lsusb.

L'addition de l'ensemble de ces composants revient à 14,16 dollars, avec pour dépense principale le PCB (2 dollars, lit-on). Pour parvenir à ce prix, il faut toutefois commander en grands volumes : 10 000 unités pour chaque composant. Brian Benchoff n'exclut pas de lancer la production… à condition que suffisamment d'utilisateurs potentiels se montrent intéressés sur les réseaux. Si ce projet hyper dépouillé vous a séduit, vous savez ce qu'il vous reste à faire.