Montréal, eldorado des talents de la Tech française ? Le Québec en mode séduction

Alexandre Boero
Chargé de l'actualité de Clubic
23 février 2021 à 16h12
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© Snowmen/Pixabay
© Snowmen/Pixabay

Avec sa dernière initiative, l'organisme Montréal International veut inciter les professionnels français des technologies de l'information et de l'intelligence artificielle à poursuivre ou à lancer leur carrière au Québec.

La ville aux cent clochers et le Québec séduisent les Français depuis de nombreuses années. Avant la crise sanitaire, le site du Consulat de France à Québec estimait entre 3 000 et 4 000 le nombre de Français s'établissant dans la Province chaque année. Consciente de l'intérêt des Français et avec des besoins importants, l'organisation à but non lucratif Montréal International lance une campagne de recrutement visant à attirer les talents de la Tech hexagonale de l'autre côté de l'Atlantique.

Des start-up, petites et grandes entreprises de divers secteurs participent à l'événement

Via son initiative « Talent Montréal », l'organisation invite les travailleurs français à participer à l'événement virtuel « Journées Québec Monde », qui a démarré le lundi 22 février. Organisé avec le gouvernement du Québec, cet événement cherche à piquer la curiosité des Français issus des secteurs des technologies de l'information et de l'intelligence artificielle, afin qu'ils poursuivent leur carrière au Québec.

Montréal International a mis les petits plats dans les grands pour cette campagne de recrutement. Une trentaine d'entreprises spécialisées dans les hautes technologiques ont accepté de participer à l'événement.

PME, start-up ou grands groupes, ces entreprises représentent plusieurs secteurs porteurs comme l'ingénierie, le conseil en transformation numérique, la cybersécurité, le commerce électronique, le CRM, l'infonuagique, l'intelligence artificielle, les services financiers ou encore l'audionumérique.

200 postes à pourvoir dans la métropole montréalaise

Montréal International indique que l'opération ouvre 200 postes aux candidats. Sont notamment recherchés des développeurs (Font-End, Back-End, Full-Stack, etc.), DevOps, architectes de solutions, experts en cybersécurité, analystes QA, gestionnaires de projets TI, analystes d'affaires et fonctionnels, administrateurs systèmes, consultants en intelligence d'affaires, et bien d'autres métiers.

Si vous parlez couramment français ou que vous êtes bilingue français/anglais, et que par-dessus le marché vous souhaiteriez travailler et vivre à Montréal et au Québec, vous pouvez postuler aux offres proposées jusqu'au 18 avril 2021, et participer à des entretiens virtuels qui auront lieu entre le 19 et le 30 avril. « La qualité de vie à Montréal est incomparable ! » tente de convaincre Loïc Barbero, co-fondateur de l'entreprise montréalaise de commerce électronique TWO DEV, qui pourvoit des postes de développeurs. « Plusieurs entreprises offrent une belle conciliation famille-travail, au sein d'une industrie où les opportunités d'avancement sont nombreuses ».

La métropole québécoise a prouvé qu'elle était une ville résiliente face à la crise de coronavirus, avec une franche reprise du marché de l'emploi entre février et décembre 2020. La ville des festivals est un vrai leader technologique, puisqu'elle fait partie des cinq villes d'Amérique du Nord à concentrer le plus d'emplois en tech, avec 179 000 personnes et 5 000 entreprises spécialisées. Montréal possède aussi un puissant réseau scientifique et a su développer ses capacités en deep learning.

Source : Talent Montréal

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Commentaires (30)

trollkien
Cela ne date pas d’hier que le québec vient piocher dans les travailleurs diplomés francais, et dans de nombreux secteurs. La première vague d’embauche dont je me rappelle c’etait il y a une trentaine d’années à Cannes ou ils faisaient la rasia sur les nouveaux diplomés du secteur hotelier.<br /> Je vais enfoncer des portes ouvertes, mais depuis au moins 2 générations, on exporte le savoir faire et on importe… des «&nbsp;réfugiés politiques&nbsp;»…
maltyxx
C’est normale la qualité de vie est dingue rien avoir avec la France et ses charges colossales.
jhe
Montréal : la meilleure des villes où l’on parle français.
v1rus_2_2
Il y a plus d’anglais que de français à Montréal
Vanouchoux
Il y a régulièrement (hors COVID) 2-3 fois par années au moins, des entreprises installées au Québec qui viennent recruter en France. Cela donne un visa travailleur temporaire, ça va plus vite pour la personne et ça simplifie le processus d’immigration, MAIS, on «&nbsp;appartient&nbsp;» à l’entreprise pendant au moins 2 ans, le temps de faire et d’obtenir une demande d’un visa permanent. Ce n’est pas forcément fait pour tout le monde la vie à l’étranger, le Permis Vacances Travail permet plus de liberté et de vivre une expérience plus personnelle, mais c’est une loterie. Montréal est une métropole avec les avantages, et les inconvénients qui viennent avec.<br /> Montréal, il y a également beaucoup d’anglophones et d’allophones, l’anglais peut être indispensable pour travailler dans la métropole.<br /> La ville de Québec, la capitale provinciale, est une ville unilingue francophone, certaines entreprises peuvent demander l’anglais, mais dans la vie de tous les jours, c’est uniquement le français. C’est une ville plus calme, où on peut avoir un terrain sans problème, il y a plus d’espaces naturels tout autour tout en ayant les centres commerciaux et activités culturelles proches. Mais, la voiture est reine, y a un système de bus, mais si on habite pas proche du centre ville, c’est pas terrible.<br /> Le Canada accueille beaucoup de réfugiés également, comme beaucoup de pays, y a pas que la France, mais, étant donné que le renouvellement de la population a eu une grosse baisse suite à la génération post baby boom, il manque de la main d’œuvre qualifiée. On a reçu un grand bassin de personnes venant d’Amérique du Sud, le Québec ne recrute pas qu’en France. Toutefois, le gouvernement provincial actuel semble moins enclin à recruter des étrangers, des délais se sont ajoutés…<br /> Côté imposition, tout est relatif, il y a environ 35% du salaire moyen brut pris en impôts, taxes. Mais c’est prélevé à la source, donc si tout est bien fait, on a souvent un retour d’impôts en mars. Pour le coût de la vie, là encore c’est relatif. Une maison coûte moins cher, les frais immobilier aussi (chauffage, électricité), mais d’autres sont beaucoup plus chers comme les télécom, les forfaits cellulaire sont myrobolans 75$ pour 15 Go «&nbsp;illimité&nbsp;», ainsi que les frais internets qui sont encore séparés (internet, TV, téléphone) 100 $ environ pour les 3 avec un quota (y a des forfaits sans quota mais souvent avec des frais).<br /> L’alimentation est différente aussi, la culture aussi. Ce n’est pas parce que ça parle français, que c’est la France, non, voyez plutôt ça comme des Anglais qui parlent français. Et surtout, au Québec, c’est les Français qui ont un accent, et non l’inverse, vous êtes un étranger.<br /> Bref, ne voyez pas ça comme le paradis forcément, il faut peser le pour et le contre. Perso, ça fait 13 ans cette année que j’ai immigré à Québec, et à chaque fois que j’avais le mal du pays, un petit voyage de 2-3 semaines permet de se ressourcer, et de se rappeler pourquoi on est parti…
jhe
Merci pour ce poste très intéressant ! Par curiosité, as-tu adopté un accent québécois ? Ou conserves-tu ton accent de France original ?
JGP
En temps de COVID-19, s’abstenir. Nous sommes gouvernés par des !!! et quelques fois au gouvernement, la main gauche ne sait pas ce que la main droite fait et vis et versa.<br /> Soyez informé de ce cas que je trouve scandaleux.<br /> Radio-Canada.ca<br /> De futurs Canadiens refoulés à la frontière<br /> Contrairement aux étudiants étrangers, les nouveaux résidents permanents ne peuvent pas venir au Canada.<br />
oli_s12
étant un habitant des régions (Saguenay–Lac-Saint-Jean) et étudiant en gestion de réseau. je sais qu’ont est en maque de mains d’ouvré partout au Québec dans quasiment tout les domaine. en plus, ont peu rajouter que le nombre entrepreneur qui se lance et qui ont des besoin en informatique autant programmeur que réseau.
Vanouchoux
Tout dépend de ton milieu de travail, étant avec beaucoup de Québécois et ayant une belle famille québécoise, mon accent français s’est mélangé, je pense jamais avoir l’accent complètement québécois, donc je suis un étranger en France et au Québec un autre ami qui travaille en anglais, et avec des Français et québécois a toujours son même accent français, sa copine, elle a pris plus l’accent que moi. Ça dépend vraiment des gens. Mais forcément, on adopte assez rapidement les expressions locale tellement on les entend (d’ailleurs je les entends même en France genre « ça fait la/le job », « malaisant », « ça fait sens »…).<br /> Pour la PVT, on peut si on a un employeur avec une lettre et le contrat de travail.<br /> Mais je parlais hors pandémie évidemment. Mais ça dépend de l’âge et des situations personnelles.
tfpsly
Il y a plus d’anglais que de français à Montréal<br /> Quand même pas.<br /> Recensement officiel de 2016 sur la langue maternelle : 53,4% français, 15,1% Anglais, 36,8% autre. Source Wiki<br /> Ou selon cet article de radio-canada : 49,8% FR, 19,3% Anglais.<br /> Bref Montréal reste très majoritairement francophone.<br /> Par contre pour le boulot, parler Anglais (et surtout être bilingue) aide beaucoup.<br /> Vanouchoux:<br /> Pour le coût de la vie, là encore c’est relatif. […] L’alimentation est différente aussi, la culture aussi. Ce n’est pas parce que ça parle français, que c’est la France, non, voyez plutôt ça comme des Anglais qui parlent français. […]<br /> Bref, ne voyez pas ça comme le paradis forcément<br /> Gros +1 sur tout le poste.<br /> Les Québécois sont en effet des Nord-Américains parlant Français. New York aura une culture plus proche de l’Europe.<br /> L’alimentation est plus chère aussi, surtout tout ce qui est fruits et légumes, car quasiment tout est importé (la viande ça peut encore aller). L’alcool est plus cher aussi, taxe d’environ 10$ sur une bouteille de vin par la SAQ. Donc un vin Sud-Am/Sud-Af ou Australien se trouve vers 10 à 15$, un mousseux FR non Champagne vers 20 à 30$, un bon vin au delà de 30$, ou un Champagne à partir de 50-60$.<br /> Immobilier moins cher en effet.<br /> Taxe sur le salaire un peu moins élevé (mais un bon salaire tournera au dessus de 40% de taxes). Il vaut mieux un boulot payant la sécu sociale, sinon cotiser à la sécu sociale nommée RAMQ va coûter cher (et c’est surtout pour les petits salaires/petites boites).<br /> Véhicules moins chers aussi (surtout en cas de changement : on ne paye les taxes que sur la différence de prix, pas sur le prix total du nouveau véhicule). Par contre les transports en commun à Montréal sont moins développés que les grandes villes en France : trois lignes de métro concentrées autour du centre-ville (très pratique l’hiver, ça chauffe fort, et accès au centre ville sous-terrain pour ceux travaillant au cœur du centre-ville), le reste ne se fait qu’en bus et taxis. Ou en vélo (perso ou location par abo auprès de Bixi, 8 mois/ans, bien sympa : souvent plus rapide que le métro, et on profite de la chaleur).<br /> De ce que j’avais entendu, environ 50% des Français retourneront en Europe. Pas forcément en France, il y a aussi un gros flux de Québecois en général (natifs, Français et autres) vers la Suisse par exemple (pour ceux qui en ont marre des 5 mois d’hiver intense, ou attirés par les plus haut salaires et la plus faible taxation).
v1rus_2_2
Il y a une différence entre la langue maternelle et la langue pratiqué. Pour les allophones, la langue maternelle va être autre que français ou anglais mais la bonne majorité vont parler anglais. La proportion plus réaliste ça serait 50/50
enrico69
J’ai vécu là-bas pendant deux ans, c’était une super expérience, d’abord parce que Montréal est magnifique, puis pour avoir bossé dans une boite internationale qui comptait une trentaine de nationalités différentes. Souvent, j’ai un peu de nostalgie…<br /> Néanmoins il faut relativiser certains points pour tout ceux qui vendent cela comme «&nbsp;l’eldorado&nbsp;» et le rêve.<br /> Le «&nbsp;Québec ce n’est pas la France en Amérique, c’est l’Amérique en français&nbsp;». Pas la peine de m’attarder sur ce choc. Culturellement, je paraphrase encore : «&nbsp;les québécois sont des britanniques francophones qui vivent à l’Américaine&nbsp;».<br /> Les informaticiens français sont apréciés, certes parce qu’ils ont un bon niveau, mais surtout parce que le gouvernement provincial cherche des francophones et plus globalement le gouvernement canadien (pour les autres provinces où on parle français) veut lutter contre le «&nbsp;Canadian Drain&nbsp;» : les informaticiens canadiens qui filent aux USA pour gonfler leur salaire.<br /> Derrière le libéralisme de facade, il y a des corporation et syndicats (au sens américain du terme) de partout.<br /> La vie coûte plus cher (la plupart des jeunes français qui vivent là-bas vous diront le contraire. Mais ils n’ont pas de voiture, pas de crédit immobilier, n’épargnent pas pour leur retraite ou pour payer l’université de leurs enfants). Là-bas les transports en commun coutent plus cher, il n’y a que rarement des cantines scolaires, pas de ticker restau, les mutuelles coutent plus chers et remboursent moins…<br /> Tu dois épargner pour avoir une «&nbsp;vraie&nbsp;» retraite.<br /> La taxation est «&nbsp;kif-kif&nbsp;» par rapport à la France. La-bas je gagnais un peu plus de 80.000 CAD, et ici à salaire égal, mes revenus deviennent même légèrement supérieurs après imposition. Je me souviens d’ailleurs d’avoir discuté avec d’autres français qui n’étaient pas dans l’IT : ils ne vivaient pas le même «&nbsp;rêve&nbsp;» que nous car la-bas aussi les classes moyennes sont pressurisées et n’ont pas toutes des revenus de l’IT.<br />
Niverolle
Donc si je résume, c’est le contribuable français qui a payé les études de tous ces petits malins qui sont bien contents de pouvoir rentrer au pays dès que leur santé commence à décliner… Et bien évidemment, entre les deux, il est de bon ton de cracher sur la France ! Moi qui ai fait le choix inverse (ingénieur de l’armement, pompier volontaire, élu local), je trouve ça stupéfiant d’ingratitude !
tfpsly
Niverolle:<br /> ces petits malins qui sont bien contents de pouvoir rentrer au pays dès que leur santé commence à décliner<br /> Personne n’a parlé de rentrer «&nbsp;dès que leur santé commence à décliner&nbsp;» à part toi. Beau HS, beau trollage.<br /> Au Québec, la mutuelle santé est obligatoire; soit payée par l’employeur, soit en cotisant à la RAMQ. Ce n’est pas les USA. Donc ce que tu affirmes est complètement faux.
Niverolle
En cas de gros pépin, ça se passe comment ? Sur ma commune, on a eu le cas du rapatriement d’un jeune universitaire polytraumatisée dans une avalanche… Je ne connais pas les détails, mais il a dû rentrer en plein COVID (d’où mon implication) sans avoir finit son postdoc.<br /> Et j’insiste, mais le coût des études de tous ces expatriés, pose problème. Un jour on m’a expliqué que j’avais coûté 1,5 millions d’euros depuis la crèche jusqu’à l’école d’ingénieur… Ce n’est pas un détail que l’on peut balayer d’un revers de main.
tfpsly
Niverolle:<br /> En cas de gros pépin, ça se passe comment ?<br /> Il y a des hopitaux au Québec… <br /> Niverolle:<br /> Et j’insiste, mais le coût des études de tous ces expatriés<br /> Ce ne sont pas des expatriés mais des émigrés.<br /> Il y a aussi des gens qui immigrent en France. Qui a payé leurs études?<br /> On va interdire aux gens de changer de pays? On va forcer les ingés à rester en France et à ne pas avoir de boulot aussi intéressant/innovant/développant, voire même d’être au chômage vu qu’on n’y a pas assez d’emplois?
Niverolle
Ben, je parle au sens premier (personne qui a quitté sa patrie volontairement ou qui en a été chassé) et tu me réponds au sens second (personne qui travaille à l’étranger pour le compte d’une entreprise de son pays d’origine). Bref, on perds notre temps…
BBlake
La France a investis en moi et moi j’investis dans la France, je travaillerais toute ma vie pour ma nation !
Vanouchoux
Non ce sont les parents qui ont contribué et payé pour l’éducation de leurs enfants. Tout comme ceux qui n’ont pas d’enfants payent aussi pour l’éducations des autres, ceux qui ne vont jamais chez les médecins payent pour les soins de santé, ceux qui n’utilisent jamais les transports en commun, etc. etc. C’est les bases de la société pour tout.
Vanouchoux
Et je dirai même que tous les frais de santé sont gratuits et uniquement publique. Ça amène d’autres problèmes de disponibilité, mais ça reste accessible à tous. Pour les étrangers qui n’ont pas encore de visa permanent, il doit payer une assurance privée pour compenser. Mais dès qu’on a le statut temporaire de demande de visa permanent, on profite du système de santé publique.<br /> Chose particulière, je suis beaucoup moins tombé malade en 13 ans à Québec qu’en un an en France. Je fais moins d’asthme et de migraine ici, et jamais eu de gastro (y a moins de contacts physiques entre les gens, oubliez la perte de temps de la bise et du serrage de main, on se salue chacun à sa place, on va prendre un café ensemble, mais pas la peine de se toucher, donc moins de propagation de virus). Tous les Français que je connais ne sont jamais rentrés en France pour se faire soigner… On se soigne ici.
Vanouchoux
-Pour le coût de la vie, ça dépend du train de vie de chaque personne. Je ne bois pas d’alcool en dehors des célébrations. Et pour la viande «&nbsp;rouge&nbsp;», je la trouve moins chère, y a peut-être la volaille et encore. Disons qu’y a beaucoup plus souvent de rabais, il faut rapidement laisser-tomber la mentalité de faire ses courses à un seul endroit en une fois. Y a les circulaires toutes les semaines, y a plusieurs épiceries dans un même cercle donc faut pas hésiter d’aller acheter à différentes places pour faire ses courses. Et il faut consommer en suivant les saisons et le plus principalement local, je trouve au contraire que les fruits et légumes coûtent moins chers, mais c’est sûr que si tu achètes des fraises d’Amérique du Sud en décembre, ça va pas être donné. J’achète des kg de fraises l’été que je congèle celles de l’ile d’Orléans sont tellement bonnes ! Et il ne faut pas garder les habitudes de consommations françaises et chercher des produits français, vu que c’est de l’importation, c’est forcément plus cher (sauf chez Top discount à Montréal ! lol)<br /> -Mon jumelé m’a coûté 200 000$ neuf clefs en main, 3 étages (les sous-sols sont aménagés ici), un terrain à l’arrière et à 10 min du centre ville (et à 5 min à pied de la forêt), où j’habitais en France (dans les Yvelines), j’aurais même pas eu un F2 à ce prix-là… Une seule voiture qui effectivement nous coûte moins cher aussi (mais fait moins de km avec un plein). Mais surtout j’ai un meilleur salaire, une meilleure situation que j’aurais jamais pu avoir en France. J’ai étudié et je travaille en informatique, il y a plus de débouchés et d’opportunités ici.<br /> -Pour le fond de retraite, quand tu es résident permanent, tu as un fond de retraite public. Mais même en France, il est vivement conseillé de prendre un autre plan de retraite complémentaire (REER) afin d’avoir une vraie retraite, et tu as le droit de récupérer ce que tu as cotisé en France également quand tu seras à la retraite même au Québec. Je travaille depuis 4 ans au gouvernement, et même avec un fond de pension plus intéressant, je cotise quand même à des REER afin de pas tout mettre dans le même panier et ça permet d’économiser des frais d’impôts dans l’immédiat.<br /> -Effectivement pas de cantine scolaire, ici, ce sont des repas (lunch) préparés pour toute la semaine, c’est ça les coutumes. Donc tu fais des grosses portions le dimanche pour séparer tout ça la semaine, ou tu penses à faire plus de portion le soir pour le lendemain.
tfpsly
Vanouchoux:<br /> Pour le coût de la vie, ça dépend du train de vie de chaque personne. Je ne bois pas d’alcool en dehors des célébrations. Et pour la viande « rouge », je la trouve moins chère, y a peut-être la volaille et encore.<br /> Pour la viande, il y a surtout Costco. Mais faut avoir une voiture. Et un gros congélo, c’est de la vente en grosse barquette.<br /> C’est en effet surtout les fruits&amp;légumes importés et le vin qui sont bien plus chers qu’en Europe.
Vanouchoux
Logique puisque comme indiqué c’est «&nbsp;importé&nbsp;», d’où l’importance de consommer local autant que possible. Et effectivement, y a une habitude de stockage ici, c’est commun d’avoir dans son sous-sol un autre gros congélateur pour stocker pack de viandes, légumes quand c’est en soldes, et garde manger avec toutes les conserves.<br /> Beaucoup de personnes font des marmites de sauce à spaghetti qu’ils vont congeler pour plus tard, des tartes (pâtés) à la viande, au saumon…<br /> Disons qu’y a une bonne gestion de stocks comparativement à des repas en flux tendus en France si on peut dire.
Niverolle
Vu les sommes en jeu, je doutes fort que les deux parents suffisent à payer les études de leurs enfants. Pas plus que les enfants suffisent à payer leur retraite. Ceux qui vont voir si l’herbe est plus verte ailleurs, laisse dernière eux une belle ardoise…
Vanouchoux
Mes parents ont côtisés toute leur vie pour leur retraite qu’ils n’ont pas eu. Qui en profite après ? Je côtise pour les études d’enfants que j’aurais jamais, qui en profite ? Je côtise pour des soins de santé que je n’utilise pas, qui en profite ? Je côtise pour des transports en commun que je n’utilise pas… Etc. etc., Si tu ne comprends pas le concept d’une société que tout le monde paie pour tout le monde… Donc personne ne laisse d’ardoise «&nbsp;personnelle&nbsp;».<br /> Par contre, les milliards que les grands patrons français ne paient pas en passant par le Luxembourg actuellement, mais dont aucun grand média ne parle, ça oui, l’ardoise, ils la laissent bien aux Français, mais on va rediriger le regard vers d’autres…
Niverolle
C’est beau l’autopersuasion à coup de cas particulier…<br /> Ça me rappelle la directrice de mon école qui était fière que plus 30% de ma promotion s’était barrée à l’étranger et qui faisait les gros yeux lorsque l’on avait aborder la question (encore tabou à l’époque) du remboursement de la pantoufle ! Depuis le ton à beaucoup changé, puisque l’on ne parle plus de rayonnement mais d’hémorragie. Sauf que c’est 20 ans trop tard, le modèle français étant à l’agonie, les frais de scolarité s’envolent…
Vanouchoux
Je dirais plutôt que tu fais un aveuglement volontaire du fonctionnement d’une société, ce ne sont pas des exemples personnels, mais une explication du fonctionnement de la société. Tout le monde paie pour tout le monde, il n’y a donc pas d’ardoise personnelle laissée. Pour qu’il y ait une ardoise personnelle, il faudrait que ce soit chaque personne qui paie ses propres frais de scolarité.<br /> Mais ça finit en dialogue de sourd.
Niverolle
Vanouchoux:<br /> Pour qu’il y ait une ardoise personnelle, il faudrait que ce soit chaque personne qui paie ses propres frais de scolarité.<br /> C’est un avenir probable. Si les étudiants se barrent, mécaniquement la France ne pourra plus financer leurs études. En contrepartie, ils devront s’endetter comme c’est le cas dans de nombreux pays.
maltyxx
Et non quand tu quittes la France en tant qu’expat tu n’as plus de droit à la SECU, mais en revanche ceux qui n’ont pas la nationalité Française ont le droit à la PUMA (tu dois le payer dans tes impôts), ce pays est si généreux
maltyxx
Peut être que les gens se barrent de France comme tu dis car l’avenir y sera très sombre. Moi c’est mon cas.
Niverolle
Oui, mais si tu dois rentrer en catastrophe en France, tu retrouveras très vite ta carte vitale (il suffit d’être résident permanent), donc bon…
Niverolle
Oh mais, je ne me fais aucune illusion, on est pris dans le cercle vicieux de l’individualisme. Du moment que tu arrives à t’épanouir, pourquoi pas… Mais en ce qui me concerne, j’ai conscience d’être une espèce en voie de disparition : élu local (menacé), pompier volontaire (en danger), ingénieur de l’armement (en danger critique d’extinction) !
tfpsly
Niverolle:<br /> Oh mais, je ne me fais aucune illusion, on est pris dans le cercle vicieux de l’individualisme.<br /> Non, c’est l’absence de débouché en France qui est le déclencheur en général.<br /> Je me suis lancé dans le dév de jeux vidéo au début des années 2000s : l’époque où tout a coulé en France. Quand on m’a offert une position dans un studio à l’étranger assez connu et qui a fait plein de jeux auxquels je jouais plus jeune, j’ai sauté sur l’occasion.<br /> Pareil dans pleins de domaines. Pas d’équivalent français aux GAFA, à Tesla, à SpaceX etc. Ca fait très longtemps que les labos de nos universités manquent de moyen, tout ce qui est techno a atteint un pic dans les années 60s et 70s, mais depuis…
Niverolle
Pour le jeux vidéo, je peux comprendre, surtout si tu as une affinité spéciale avec un studio. Mais pour le reste, tu es plutôt mal renseigné, car il y a largement de quoi faire, toute proportion gardée (on n’a pas la taille des Etats-Unis). Si tu es plein d’idées et d’énergie, il ne tient qu’a toi de faire en sorte que le défaitisme de ceux qui fuient à la première difficulté ne se transforme pas en prophétie autoréalisatrice…
Vanouchoux
Pour les jeux vidéo, oui on peut dire que le Québec est devenu l’El Dorado du jeu vidéo. Un de mes amis qui était aussi dans ce domaine est venu me rejoindre après bon nombres de CDD en France… Il a fait ses études dans l’école sup de jeux vidéo à Valencienne, puis a écumé la France pour trouver un bon emploi dans son domaine (game designer), mais que ce soit Ubisoft ou autres, c’est toujours des CDD le temps des projets…<br /> Après quelques semaines de recherches ici, il a eu un CDI, les compagnies d’ici ne comprenaient pas le fait d’enchaîner des contrats (CDD), ici, c’est assez rare, ou alors la personne n’est pas qualifiée, alors qu’en France c’est beaucoup trop courant ce qui créé de la précarité… quand ma femme était en France, même si elle était la meilleure technicienne de son plateau téléphonique, c’était CDD sur CDD… Cette précarité n’est pas vivable à moyen terme.<br /> On est tous deux en informatique, et dès notre arrivée on a eu plusieurs demandes d’entretien avec que des CDI à la clé, c’est les compagnies qui se battent pour t’avoir…<br /> En contrepartie, même s’il est plus facile de licencier, ça reste très marginal et faut vraiment le vouloir…<br /> Élément à savoir également, il y a moins de vacances qu’en France, c’est 3 semaines minimum (avant c’était 2), au bout de 5 ans d’expérience (l’expérience étrangère peut compter si dans le même domaine) tu en as une 4e. Pas de RTT. Le temps de travail peut être de 35 - 37,5 - 40 heures par semaine. Mais y a des congés maladie qu’on peut prendre à la volée en cas de besoin, et on ne perd jamais de jours fériés (si ça tombe un samedi, c’est repris un vendredi, si dimanche, le lundi), il y en entre 8 minimum (13 suivant l’employeur). Tu peux cumuler ton over pour te faire des jours de congés en plus ou te le faire payer évidemment si ton emploi te permet d’en faire.
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