Prenons l'automobile. L'essentiel de l'innovation vient aujourd'hui du logiciel : détection de collision, aide au stationnement, mode de conduite économique, etc. La Tesla S vient, par exemple, d'augmenter ses performances et son autonomie avec une simple mise à jour logicielle. Imaginez ce que proposeront les voitures autonomes ou semi-autonomes...
Toutes les entreprises deviendront des acteurs du logiciel
Dans les années 1970, nous avons connu une bascule du tandem analogique/mécanique vers le tout électronique. Avec la révolution numérique, nous vivons une transition similaire. Le matériel se banalise, désormais l'interaction, l'interface et donc le logiciel, font la différence. C'est flagrant pour les smartphones et les objets connectés. Avec la généralisation et la sophistication des interfaces, il en sera de même pour tout l'électro-ménager. L'occasion, au passage, d'imaginer de nouveaux modèles économiques.Il n'empêche. Beaucoup d'entreprises ont encore du mal à se sentir concernées. On leur rappellera ceci : les acteurs qui redistribuent actuellement les cartes dans la télévision, le transport ou l'hôtellerie sont avant tout des spécialistes du logiciel. Netflix, Uber et AirBnB ne sont finalement que des applications.
« Toutes les entreprises industrielles vont devenir des entreprises du logiciel » expliquait récemment Jeffrey Immelt, le DG de General Electric, devant ses actionnaires. A l'heure où le numérique transforme les entreprises, l'économie et la société, le logiciel revêt une importance capitale. Dommage qu'encore trop peu de dirigeants en aient pris conscience.