Comme le CES 2015 l'a démontré, l'automobile s'est récemment emparée de concepts issus de l'électronique grand public. Certaines voitures peuvent ainsi recevoir des mises à jour de firmware, au même titre que des smartphones. On ne parle pas de nouvelles cartographies sur DVD ou au mieux sur carte SD, comme on en trouve depuis 10 ans, mais de mises à jour « OTA » affectant les fonctions essentielles des véhicules, installées automatiquement par le biais du réseau cellulaire (GSM 3G ou 4G).
Et on a justement deux exemples marquants ces jours-ci : une mise à jour comblant une faille de sécurité chez BMW, et une améliorant les performances chez Tesla.
Tesla améliore les performances avec un nouveau logiciel
L'annonce de Tesla est à la fois la plus anecdotique et la plus représentative d'une nouvelle ère de l'automobile. Elon Musk, l'entrepreneur visionnaire qui a fondé cette marque de voitures électriques, a annoncé sur Twitter une amélioration de l'accélération de la Model S P85D. Du jour au lendemain, une optimisation de l'algorithme de l'onduleur (inverter), qui convertit le courant continu provenant des batteries en courant alternatif à destination des moteurs, permettra à la luxueuse berline d'abbatre le 0 à 100 km/h en 0,1 s de moins, c'est-à-dire en 3,3 s. Ce chrono est pour rappel en phase avec celui de supercars telles que des Ferrari, des Porsche ou des Lamborghini.Il y a un mois, Tesla avait présenté un pack de mise à niveau, à la fois logiciel et matériel quant à lui, améliorant de 50 % l'autonomie de son coupé Roadster.
BMW comble une faille qui permettait à un inconnu d'ouvrir les portes
BMW démontre à son tour l'ambivalence des voitures connectées, et le fait que leur connectivité sans fil est à la fois une force, permettant d'offrir de nouveaux services, et une faiblesse, ouvrant la voie à des failles de sécurité.Le constructeur allemand a effectivement déployé un correctif sur deux millions de voitures équipées de la plateforme ConnectedDrive. Celle-ci permet par exemple d'obtenir l'info trafic par Internet, en 3G ou 4G, mais aussi de télécommander certaines fonctions de sa voiture depuis une application pour smartphone... et notamment de déverrouiller les portes.
L'association automobile allemande ADAC est parvenue à s'infiltrer dans des voitures en mettant en œuvre de fausses antennes-relais. Le communiqué de BMW enjolive la situation à chaque phrase, en tournant la situation à son avantage, mais il semble que jusqu'à présent la plateforme n'utilisait pas le protocole HTTPS pour chiffrer et sécuriser les communications. Une grave négligence !
Selon BMW, cette faille n'aurait pas été exploitée pour voler des voitures. La mise à jour est en cours de déploiement automatique sur tous les véhicules concernés : la quasi-totalité des véhicules de la gamme BMW, mais aussi des véhicules Mini et Rolls Royce. Rappelons que Tesla est lui aussi passé par là, en avril 2014.
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