La guerre commerciale lancée par Donald Trump pourrait bien, ironiquement, profiter à la Chine. Ses véhicules électriques pourraient à l'avenir être plus souvent vus chez nous.
L'an dernier, la Chine et l'Union européenne étaient à couteaux tirés sur la question des véhicules électriques produits au sein de l'empire du Milieu – une industrie considérée alors par Bruxelles comme ayant été injustement subventionnée. Mais avec la nouvelle donne mondiale faite de droits de douane tous azimuts imposés par Washington, les deux partenaires se rapprochent aujourd'hui, ce qui pourrait être une chance pour les voitures électriques chinoises.
L'Union européenne et la Chine entament des discussions sur les véhicules électriques
L'Union européenne, qui fait face à la volonté de Washington de lui imposer de forts droits de douane, semble trouver en la Chine un partenaire qui lui permettra de peser dans les négociations. Le ministre du Commerce chinois Wang Wentao vient en effet d'annoncer que Pékin et Bruxelles avaient eu des discussions plus tôt dans la semaine sur les véhicules électriques.
Pour passer outre le contentieux formé par les subventions reçues par la filière électrique chinoise, les deux parties ont discuté de la possibilité d'imposer un tarif plancher sur les voitures électriques qui seraient vendues sur le Vieux Continent.
Une rencontre au sommet programmée au mois de juin
Une autre piste évoquée durant les discussions serait un engagement de Pékin que ses grandes entreprises du secteur créent des sites industriels directement en Europe, et travaillent avec des sociétés locales pour la sous-traitance. Des discussions qui ne sont encore qu'au stade préliminaire, mais qui pourraient avancer rapidement dans les prochains mois.
En effet, selon Bloomberg, qui reprend une information du South China Morning Post, des officiels de Bruxelles devraient rencontrer Xi Jinping en Chine au mois de juin prochain. Parmi les personnes qui devraient participer à cette rencontre, prévue à Hong Kong, il devrait y avoir la chef de l'exécutif européen Ursula von der Leyen ainsi que le président du Conseil Européen Antonia Costa. De grands changements sont-ils à venir ?
