Les drapeaux de la Chine et de l'Union européenne côte à côte © Shutterstock
Les drapeaux de la Chine et de l'Union européenne côte à côte © Shutterstock

La Commission européenne a annoncé la mise en place de ses nouveaux tarifs douaniers pour les véhicules électriques chinois. Un nouvel outil pour améliorer les performances économiques du Vieux Continent ?

En ce début de semaine, la Commission européenne a annoncé ses contre-mesures à l'industrie automobile électrique chinoise, qu'elle considère comme beaucoup trop subventionnée. Et pour rétablir ce qu'elle pense être une certaine égalité, elle va faire monter très fortement le prix des véhicules électriques assemblés en Chine lorsqu'ils sont importés au sein de l'Union européenne !

Des marques taxées différemment

Bruxelles va imposer de lourds droits de douanes sur les véhicules électriques assemblés en Chine. Mais comme le montre le cas Tesla, la surtaxe douanière ne touchera pas tous les constructeurs de la même manière !

En plus des droits de douane habituels de 10%, le constructeur américain aura en effet droit à un taux de 9% pour la surtaxe douanière, car ne bénéficiant pas de subventions étatiques. Un peu plus haut, les constructeurs ayant coopéré avec Bruxelles recevront une surtaxe de 21,3%, alors que ceux qui n'ont pas coopéré, à l'instar du partenaire de Volkswagen en Chine, la marque SAIC, se voient infligés une surtaxe de 36%.

Un magasin Tesla en Chine © Tesla
Un magasin Tesla en Chine © Tesla

L'Union européenne espère pouvoir attirer à son tour les constructeurs automobiles

Certaines marques chinoises ont par ailleurs réussi à obtenir un taux un peu moins élevé. C'est le cas de Geely, qui s'en sort avec une surtaxe de 19%, et surtout de BYD, concurrent à l'heure actuelle le plus sérieux de Tesla au niveau mondial, qui a obtenu un taux à 17%.

Un chiffre intéressant qui tient peut-être au fait que BYD a de grosses ambitions en Europe, et que Bruxelles de son côté souhaite pousser les constructeurs chinois à installer des usines directement sur le territoire de l'Union européenne. BYD a ainsi commencé à réaliser en Hongrie sa première usine européenne, qui débuterait sa production à partir de 2025.

Cependant, signe que les tarifs douaniers ne font pas tout, la marque a aussi annoncé le mois dernier la future construction d'une usine en Turquie, usine dont les voitures, qui ne souffriront pas des forts taux appliqués à la Chine, seront destinées au marché européen.

Source : France Info