Le géant chinois BYD n'y va pas par quatre chemins. Face à une Europe qui lui fait grise mine, le constructeur dégaine l'arme des prix cassés. De quoi faire trembler la concurrence et sourire les consommateurs.
Une citadine électrique à moins de 27 000 euros, un SUV bien équipé sous la barre des 40 000 ? Non, ce n'est pas un rêve, mais bien la nouvelle réalité du catalogue BYD en France. Le constructeur chinois, qui a coiffé Tesla au poteau l'an dernier en devenant numéro un mondial de l'électrique, n'a visiblement pas dit son dernier mot. La conquête du Vieux Continent par l'entreprise continue bel et bien, et semble même s'accélérer, malgré l'augmentation des droits de douanes imposée par l'UE.
Coup de massue sur les étiquettes
BYD ne fait pas dans la demi-mesure. Sa citadine Dolphin ? 7 000 euros de ristourne, avec un prix final de 26 990 euros. L'Atto 3, son SUV vedette, voit son prix fondre de 8 000 euros pour atteindre les 29 990 euros. Même les petits nouveaux de la gamme n'échappent pas à la razzia : le Seal U DMi hybride et la berline Seal perdent respectivement 1 510 et 4 000 euros au passage, ce qui les amène à un tarif final de 35 990 euros et 39 990 euros.
Mais attention, cette folie des grandeurs a une date de péremption : le 30 septembre 2024. D'ici là, BYD joue aussi la carte de la location longue durée, avec des offres qui oscillent entre 200 et 400 euros mensuels selon les modèles. De quoi faire saliver plus d'un automobiliste en quête de watts à petit prix.
La guerre des prix est déclarée
BYD n'est pas le seul à dégainer le couteau entre les dents. Tesla a ouvert les hostilités l'an dernier, forçant ses concurrents à revoir leur copie. Volkswagen, pas réellement réputée pour brader ses véhicules, a dû se résoudre à rogner ses marges sur sa gamme électrique au début de l'année tant les ventes furent décevantes pour le groupe.
BYD, contrairement à ses concurrents, a un atout dans sa manche, et pas des moindres : il maîtrise toute la chaîne, de la batterie au véhicule fini. Cette intégration verticale lui permet de jouer sur les coûts comme personne. De quoi donner des cauchemars aux constructeurs historiques européens, pris en étau entre la transition électrique et l'invasion des marques chinoises.
Cette guerre des prix pourrait bien être une aubaine pour le consommateur, accélérant l'adoption de la mobilité électrique. Mais elle soulève aussi des questions sur l'avenir de l'industrie automobile européenne. Combien de temps les constructeurs locaux pourront-ils tenir face à cette déferlante de véhicules low-cost ? La bataille de l'électrique continue et BYD, avec sa stratégie du prix cassé, aligne ses troupes comme un vrai stratège militaire. L'Europe trouvera-t-elle la parade face à ce rouleau compresseur venu d'Orient ?
Source : Auto Moto