Une étude publiée par l'Observatoire européen de l'audiovisuel à l'occasion du MIPTV 2013 précise que les éditeurs de services payants proposant des programmes télévisés ont vu leurs revenus progresser l'an dernier. Leurs recettes ont ainsi progressé de 3,7% par rapport à 2011 atteignant au global 35,1 millions d'euros.
Par contre, le même document indique que les groupes dont les revenus sont uniquement basés sur la publicité ont diminué de 1% sur une période identique. Parmi les sociétés spécialisées dans le payant, on retrouve alors BSkyB ou encore Sky Deutschland. La première société française s'avère être Vivendi, maison-mère de Canal+, avec une progression de 3,2%.
D'autres groupes ont mené des stratégies de diversification de leurs offres. RTL Group ou bien encore l'allemand Prosienbensat ont ainsi connu une croissance respective de 4 et 7,7%. Ces derniers mènent désormais de front des services gratuits mais également des chaînes thématiques, de la vidéo à la demande ou encore de la production de contenus.
Antoine Nazaret, responsable des contenus de la plateforme précise : « Pour l'instant, le payant représente une part très faible mais nous aurons prochainement de nouveaux partenaires. Nous allons de plus en plus nous diriger dans cette voie car de nombreux thèmes peuvent être traités sous ce modèle. A ce titre, les sujets de niche sont très intéressants à utiliser via cet outil ».
Selon le responsable, le choix de rendre un contenu gratuit (mais soumis à la publicité) ou payant (à l'acte ou par abonnement) dépend donc de l'audience que peut générer ladite vidéo. « Le marché de la publicité est en cours de maturation en France où le CPM (coût pour mille pages vues) se situe aux alentours de 12 euros contre 15 à 18 euros pour les Etats-Unis. L'opération peut donc apparaître intéressante pour une plateforme mais le facteur de déclenchement reste l'audience ».