Quel bilan tirez-vous de la place actuelle de Windows Phone sur le marché mobile ?
Benoît Roumagère : En France, nous profitons d'une très bonne dynamique en matière de terminaux. Windows Phone représente aujourd'hui plus de 11,4% de parts de marché sur le territoire et se place donc en troisième position des OS mobiles.
Pour ce qui est des professionnels, nous notons depuis le mois de septembre une accélération de notre activité. Dans 80% des cas, il s'agit d'entreprises qui souhaitent éventuellement quitter BlackBerry et remplacer leur flotte. Pour le deuxième trimestre de l'année, nous allons donc avoir des références à montrer.
Le feature pack pour Windows Phone 8 attendu avant un éventuel 8.1. Comment concilier les deux versions ?
B.R : Avec le feature pack, nous allons prendre du muscle sur le haut du marché. Le déploiement est prévu pour le deuxième trimestre 2014 (cette mise à jour proposera des outils professionnels comme prise en charge des accès VPN ou de gestion de flotte mobile, ndr).
L'idée est de répondre aux attentes métier et d'entendre les retours qui nous sont faits régulièrement. Mais il est clair que ce feature pack sera un accélérateur de croissance pour le marché professionnel. Microsoft en dira plus à ce sujet entre le Mobile World Congress et la conférence Build (entre le 24 février et le 2 avril).
Outre cette mise à jour, comment comptez-vous séduire les professionnels pour passer à Windows Phone ?
B.R : L'idée sous-tendant notre stratégie est de proposer une plateforme commune entre Windows Phone et Windows 8. Ce que nous demandons donc à nos clients c'est de faire un choix structurant autour de la mobilité car nous sommes à un moment crucial pour choisir la bonne plateforme du marché.
Pour y parvenir, nous tentons d'amener le meilleur des mondes du grand public et des professionnels avec une offre complète de services (Office, synchronisation cloud...) mais également avec des terminaux pouvant toucher l'ensemble des collaborateurs au sein d'une société.
Nombre d'éditeurs choisissent en priorité de développer leurs applications mobiles sur Android et iOS, leur argument pour sauter la case Windows Phone étant l'absence d'un nombre d'utilisateurs conséquent. Comment casser cette dynamique ?
B.R : Notre objectif est de séduire davantage de professionnels. Le seuil des 10% de parts de marché est significatif car il change l'état d'esprit des personnes avec qui nous discutons. Nous tentons d'accompagner localement ceux qui désirent équiper leur flotte en terminaux mobiles dotés de notre OS.
A ce titre, afin de proposer une large gamme de smartphones nous restons ouverts à d'autres partenaires afin d'aller au-delà de Nokia, Samsung et HTC.
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