La future offre de streaming musical de YouTube ne fait pas consensus. Alors que Google pourrait lever le voile dessus mercredi, lors de sa conférence annuelle pour les développeurs, plusieurs labels indépendants se sont émus de l'attitude de la plateforme, une attitude que la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, juge « très préoccupante ».
Est en cause la volonté de YouTube d'éjecter les vidéos des artistes des labels qui ne respecteront pas ses conditions tarifaires. C'est le cas de XL Recordings (Adele, Radiohead, The Prodigy, Vampire Weekend, M.I.A) et Domino (Artic Monkeys, Franz Ferdinand, Elliot Smith, Blood Orange) qui en plus de ne pas avoir signé ces accords, jugés défavorables, ont en plus déposé une plainte devant la Commission européenne.
Un projet de loi prochainement
La ministre dénonce « un chantage » et « une menace pour la diversité musicale et pour le développement de nouveaux talents auxquels contribuent largement les labels indépendants ». Soucieuse que cette politique de YouTube conduise à « priver le public d'une partie de l'offre légale musicale », Aurélie Filippetti « souhaite que la Commission européenne soit particulièrement vigilante afin de prévenir d'éventuels abus de position dominante ». Déplorant une attitue « regrettable », elle appelle au « besoin de régulation de ce marché ».La ministre déposera prochainement un projet de loi proposant « des dispositions visant à améliorer les relations entre les éditeurs de service de musique en ligne et les producteurs phonographiques », afin « d'assurer une diversité d'offre sur le marché et également une diversité musicale au sein de ces offres ».