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Confirmée début mai, la conférence d'AMD au Computex 2021 lui a permis de sortir l'artillerie lourde… tout spécialement sur le secteur mobile. Principale annonce à retenir : le géant américain revient en force sur le terrain des puces GPU pour PC portables avec trois Radeon RX 6000M. Elles étaient pressenties depuis des mois.

Les rumeurs quant aux nouveautés qu'AMD nous présenterait au Computex 2021 (tenu cette année encore de manière virtuelle) étaient multiples. Plus de détails sur la troisième génération de processeurs EPYC étaient pressentis, au même titre qu'une annonce officielle des Radeon RX 6000M. Certains espéraient aussi avoir des nouvelles du partenariat signé entre AMD et Samsung sur le marché du smartphone… tout en caressant l'espoir d'avoir enfin des informations fraîches sur la technologie FidelityFX, l'alternative au DLSS de NVIDIA.

Au final, AMD nous a proposé un joli patchwork de nouveautés, d'infos et de présentations - mais à 4 h du matin heure française. C'est donc un Clubic requinqué à la caféine qui a suivi la conférence pour vous.

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AMD de nouveau concurrentiel face à NVIDIA sur les GPUs mobiles dédiés ?

Commençons par l'annonce centrale de cette conférence : un triptyque de nouvelles cartes graphiques mobiles signées AMD va se positionner dès juin sur PC portables.

Pour l'instant, la firme de Lisa Su se contente de trois références : les RX 6800M (2 300 MHz en mode jeu, 12 Go de GDDR6), 6700M (cadencée à 2 300 MHz et dotée de 10 Go de GDDR6) et 6600M (2 177 MHz / 8 Go de GDDR6). Les deux premières viseront le gaming en 1440p, tandis que la dernière se concentrera sur les expériences de jeu en 1080p. Aucune ne sera donc - officiellement - taillée pour l'Ultra HD.

Lors de sa conférence, AMD n'a comparé ses nouvelles puces GPU mobiles sous architecture RDNA2 qu'avec son ancienne architecture RDNA ou la NVIDIA GeForce RTX 2070. Il fallait s'y attendre, mais l'on devrait quand même profiter d'une alternative intéressante aux puces Ampère (les RTX 3060 et RTX 3070 risquent d'être égalées). AMD promet d'ailleurs que les performances de ses nouvelles puces GPU seront meilleures sur batterie que ce que propose la concurrence. Il nous faudra vérifier tout cela, mais cela pourrait conférer un petit bonus intrigant à AMD.

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Pour accompagner ce trio de GPUs dédiés, AMD a dégainé en outre deux beaux atouts. D'une part la technologie FidelityFX (ouverte aux puces NVIDIA, supportée dès à présent par une dizaine de moteurs 3D et attendue dès le 22 juin), et d'autre part le label AMD Advantage.

Similaire dans l'idée aux labels Intel Evo (sur ultraportables) et NVIDIA RTX Studio (pour PC portables créatifs), l'AMD Advantage cherche à établir un point de repère pour le consommateur en l'assurant de trouver de bonnes performances (chaperonnées par AMD sur le plan CPU et GPU), un système de dissipation efficace et une qualité d'affichage premium sur les machines certifiées. AMD ne veut plus de bonnes configurations desservies par un mauvais écran : avec son label, la firme vise obligatoirement des dalles IPS ou OLED 144 Hz, compatibles Freesync, couvrant à 100 % le spectre sRGB et affichant au minimum 300 nits de luminance. Une excellente chose sur le papier. Les premiers PC certifiés AMD Advantage (les ASUS ROG Strix G15 et HP Omen 16), arriveront plus tard en juin.

En parallèle, AMD nous a aussi donné des nouvelles de son partenariat avec Samsung. Il donnera naissance prochainement à une première puce Exynos équipée d'une partie graphique Radeon capable de prendre en charge le ray tracing. On apprend sans plus de détails que le prochain flagship de Samsung en profitera.

Enfin Lisa Su a annoncé que les prochaines Tesla Model S et Model X seront équipées de l'architecture RDNA 2 pour développer jusqu'à 10 Tflops de puissance de calcul… voués entre autres aux jeux embarqués.

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EPYC de 3e génération… et empilement 3D

Sur le volet CPU, AMD a procédé à quelques annonces supplémentaires, également racoleuses. Les rouges ont notamment évoqué les performances auxquelles les entreprises pourront s'attendre avec la troisième génération de processeurs EPYC. En l'occurrence, AMD promet que ses puces EPYC à 64 cœurs pourront répondre à 50 % d'opérations Java en plus que la compétition. Une annonce en partie biaisée par l'Intel Xeon Platinium (40 cœurs seulement) utilisé pour la comparaison.

Plus intéressants pour le grand public, deux nouveaux APUs Ryzen arriveront sur le marché le 5 août : les Ryzen 7 5700G et Ryzen 5 5600G (respectivement armés de 8 cœurs / 16 threads et 6 cœurs / 12 threads) pour 359 et 259 dollars. AMD promet ici de solides performances en 1080p sur les titres compétitifs grâce à leur GPU embarqué. Ces puces n'étaient jusqu'à présent accessibles qu'aux OEM.

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Dernier point et pas des moindres : Lisa Su nous a assuré une nouvelle fois que le combo design Zen 4 / gravure en 5 nm est toujours en bonne voie. Mais la patronne d'AMD en a surtout profité pour parler un peu plus en détail d'une technologie de chiplets à empilement 3D sur laquelle ses ingénieurs travaillent avec ceux de TSMC.

Attendue dès cette fin d'année sur de futures puces, elle permettra une meilleure efficacité énergétique et une hausse des performances, notamment au niveau de l'IGPU. Et si AMD s'en servait pour les futures versions « Slim » des PS5 et Xbox Series X | S ? Réponse dans les prochains mois.

Ici un premier prototype de puce Ryzen avec chiplets 3D // © AMD

Source : Conférence AMD Computex 2021