© Twitter @BrunoLeMaire
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Bruno Le Maire et Cédric O ont dévoilé, vendredi, les mesures prises dans le cadre du plan de soutien structurel conjoncturel destiné aux entreprises technologiques.

StopCovid, Gaia-X, Taxe GAFA, et maintenant Plan Tech, le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, et le secrétaire d'État chargé du Numérique, Cédric O, sont décidément très actifs ces dernières semaines. Vendredi 5 juin, les deux membres du gouvernement ont dévoilé depuis les bureaux de la start-up EarthCube (une jeune pousse qui développe des solutions de surveillance basées sur l’analyse automatique d’informations spatiales) un plan de soutien aux entreprises technologiques pour plus d'1,2 milliard d'euros. Clubic vous en livre les détails.

Continuer à innover et à croître

Le gouvernement a voulu afficher son soutien à tout l'écosystème des start-up de la tech française, « qui sont un des atouts économiques stratégiques de notre pays », dixit Bruno Le Maire, et qui ont été sévèrement touchées par la crise du coronavirus. L'État a ainsi décidé de mobiliser des moyens pour apporter des investissements, prêts et aides aux entrepreneurs de façon à les aider à croître et à innover, et d'éviter les rachats par des concurrents ou de grands acteurs planétaires des technologies. Le Plan Tech comprend ainsi cinq volets.

La première partie du plan tient au soutien aux sociétés qui développent des technologies d'avenir souveraines. À ce titre, l'État lance un fonds baptisé « French Tech Souveraineté », qui sera géré par la Bpifrance et qui sera doté d'une première enveloppe de 150 millions d'euros, avec la possibilité de l'étendre à 500 millions d'euros en 2021 « en fonction des besoins » annonce Bercy.

Le gouvernement a aussi décidé d'apporter son soutien aux entreprises qui ont besoin de liquidités pour passer la crise et continuer à innover, et qui ne sont plus dans la capacité actuellement de réaliser des levées de fonds, par exemple. Là aussi, une enveloppe d'environ 500 millions d'euros a été posée sur la table. Elle permettra notamment d'inciter les investissements entre deux campagnes de financement ou d'accompagner certaines nouvelles jeunes pousses lauréates du Concours mondial d'innovation.

L'État souhaite favoriser l'émergence des start-up, et maintenir les recrutements dans la French Tech

À côté du soutien apporté aux start-up et entreprises existantes, l'État pense aussi à celles qui vont être créées ou qui le sont à peine. Le gouvernement évoque ainsi un « soutien à l’émergence d’un nouveau vivier de start-up, en particulier fortement technologiques, pour près de 200 millions d'euros », afin de ne pas remettre en cause la création de nouvelles sociétés. Les incubateurs de start-up seront aussi soutenus par l'État.

Tout à fait autre chose, le gouvernement rappelle avoir fait sauter certains verrous législatifs et réglementaires durant l'état d'urgence sanitaire, pour faciliter les usages numériques, comme la télémédecine. Désormais, celui-ci appelle les entreprises ainsi que le grand public à participer à l'appel à contribution qui sera lancé dans les prochains jours et jusqu'au 31 juillet. Chacun sera invité à y apporter ses idées et ses remarques, en vue de l'étude prochaine d'un projet de loi de relance destiné à l'économie numérique.

Et parce que les start-up et entreprises de la French Tech n'existeraient pas sans les femmes et les hommes qui les portent, une plateforme de contenus en ligne présentant les métiers de la tech et une campagne de communication sur les opportunités d'emploi seront lancées durant l'été, pour sensibiliser notamment les jeunes diplômés et les candidats potentiels à la possibilité de construire une carrière dans une start-up.