L'ambition n'est pas mince pour la future destination britannique, dirigée par un Français, dont la construction pourrait débuter en 2021, pour une ouverture prévue en 2024.
Et si le London Resort devenait, dans quelques années, le principal concurrent de Disneyland Paris en Europe ? C'est toute l'ambition d'une destination qui va prendre racine dans la péninsule de Swanscombe, à un peu plus de 20 kilomètres de Londres à vol d'oiseau, et à à peine deux petites heures de Paris en Eurostar. Avec un budget qui devrait, au moins, atteindre les 4 milliards d'euros.
Un parc de 200 hectares découpés en sept « lands »
Le projet emmené par London Resort Company Holdings (LRCH) en impose. Pour le London Resort, les promoteurs ont vu grand : un parc d'attractions de 535 acres (216 hectares), soit 136 stades de Wembley ou deux fois la taille d'Europa Park, premier concurrent de Disneyland Paris avec près de 6 millions de visiteurs en 2019.
Vendu comme étant « l'un des plus grands projets de construction à travers l'Europe », le projet nécessitera un investissement colossal qui aboutira, en 2024 si tout va bien, à l'inauguration d'un premier parc d'attractions (un second est attendu dès 2029) et d'un véritable quartier de divertissements qui comprendra 3 500 chambres d'hôtel, des boutiques et des restaurants.
À l'intérieur, le parc sera doté des dernières technologies en la matière et promet de faire voyager ses visiteurs au travers de sept « lands » ou parties, aux noms évocateurs : High Street (qui serait la place centrale des lieux), Starport, The Jungle, The Isles, The Kingdom, The Woods et The Studio. Les différentes sections du parc s'inspireront d’œuvres ayant marqué le cinéma, la littérature, la musique et le divertissement, avec l'intention de créer des expériences uniques et inédites. 70% des attractions devraient être couvertes, pour permettre une ouverture du parc 365 jours par an.
Un Français et ancien d'Euro Disney à la tête de London Resort
À la tête du London Resort, on retrouve un Français, Pierre-Yves Gerbeau, très attaché au Royaume-Uni et d'ailleurs célèbre pour avoir été écarté de l'Organisation olympique française après avoir apporté son soutien à la candidature de Londres pour les Jeux olympiques de 2012, plutôt qu'à celle de Paris. Mais l'homme d'affaires est surtout connu pour avoir gravi les échelons au sein d'Euro Disney, où il a occupé la vice-présidence des opérations et attractions du parc à la fin des années 90, un poste éminemment important pour le fonctionnement interne de la destination.
Le projet, dont la construction physique devrait démarrer en 2021, ne manque pas d'atouts. Proche de Londres, le resort aboutira à la création de milliers d'emplois. Le chiffre de 9 000 emplois une fois la construction achevée (dont 6 500 à temps plein) est évoqué pour le seul parc d'attractions. 2 300 personnes devraient aussi travailler au sein des hôtels. Avant cela, au pic de sa construction, le chantier devrait mettre jusqu'à 6 300 âmes à contribution. The London Resort favorisera également l'émergence de nouveaux quartiers et la régénération d'une friche industrielle.
Une association au fort potentiel avec Paramount Pictures
Autre force du projet : son association avec Paramount Pictures. Un temps associé au nom du resort (qui devait dans un premier temps se nommer London Paramount Entertainment Resort), le célèbre studio de cinéma s'était d'abord retiré avant d'autoriser finalement la LRCH à exploiter ses licences. Il devient alors possible d'imaginer des attractions autour des univers Titanic, Transformers ou Interstellar, pour ne citer qu'eux.
Le 3 juin, le London Resort a annoncé le lancement d'une consultation publique d'ici la fin de l'été ou, au plus tard, au début de l'automne, pour bâtir une destination durable de classe mondiale, portée par un rapport environnemental.