Adobe a publié une nouvelle et ultime mise à jour pour son lecteur Flash. Promis, cette fois c'est la dernière : l'éditeur cessera tout support dès le 31 décembre.
En 1996, Adobe lançait la toute première version de son lecteur Flash, qui permettait de concevoir des pages Web interactives et dynamiques ou de proposer un lecteur vidéo. Toutefois l'évolution des standards du Web a laissé place à des technologies ouvertes et standardisées. HTML5, CSS3 et JavaScript sont aujourd'hui très largement privilégiés pour enrichir les pages Web.
Adobe fait ses adieux
Dans une note de version, Adobe explique que Flash Player s'apprête à recevoir sa dernière mise à jour, dans l'ensemble des pays du monde à l'exception de la Chine.
« Nous voulons prendre un moment pour remercier tous nos clients et les développeurs qui ont utilisé et créé des contenus remarquables pour Flash Player au cours de ces deux dernières décennies. Nous sommes fiers que Flash ait joué un rôle crucial dans l'évolution des contenus Web avec des animations, des interactions de l'audio et de la vidéo ».
L'éditeur précise qu'après le 31 décembre, le support de Flash Player sera terminé. À partir du 12 janvier prochain, les contenus diffusés au travers du lecteur seront donc bloqués. Rappelons que la fin de Flash a été annoncée officiellement en juin 2017. Depuis le mois d'octobre Adobe conseille d'ailleurs de désinstaller le plug-in.
Un vecteur d'attaque qui n'existera plus, ou presque !
Pendant longtemps, Flash Player a été le seul moyen de diffuser de la vidéo sur Internet. Aussi, les sites le proposaient au téléchargement lorsqu'il n'était pas installé sur la machine de l'internaute. Au fil des années, Flash a évolué, pour proposer notamment un système de DRM.
Au regard de sa popularité, Flash Player constituait un vecteur d'attaques privilégié pour les hackers malveillants. Certains exploitaient des vulnérabilités tandis que d'autres déployaient de fausses mises à jour déguisant le téléchargement d'un malware.
Face à l'avancée des standards du Web régis par le consortium W3C, les éditeurs de navigateurs ont pris la décision de le désactiver par défaut. Firefox, Safari ou Google Chrome ont contribué à l'extinction du plug-in en obligeant l'utilisateur à l'activer de manière ponctuelle uniquement. Ils ont fini par le retirer complètement de leurs services.
On se souvient également de la polémique lancée publiquement par Steve Job. Le défunt co-fondateur et ex-P.-D.G. d'Apple justifiait l'absence de Flash sur son OS mobile au profit des technologies du HTML5.
Aujourd'hui, certains projets visent à continuer à faire vivre Flash Player, notamment afin de pouvoir continuer à exécuter certains jeux autrefois proposés dans ce langage. C'est par exemple le cas de Ruffle.
Source : Adobe