C'est ainsi que Kevin Lynch, CTO d'Adobe, est revenu sur l'évolution d'Edge, un prototype d'application en cours de développement, permettant de réaliser des animations basées sur HTML5, CSS3 et le framework Javascript JQuery. Un engagement assez bienvenu dans la mesure où la principale carence de l'approche « standards du web » est actuellement l'absence d'outils permettant de faciliter le développement de sites attractifs. On a pu voir lors de nombreuses démonstrations technologiques qu'il est aujourd'hui possible de se passer de Flash pour réaliser des sites web visuellement attrayants, mais certainement pas avec la facilité offerte par les outils de développement disponibles pour Flash.
Déjà dévoilé à la conférence Google I/O, Edge propose une interface basée sur une timeline, dans la lignée de Flash, pour enrichir ses pages d'animations et de transitions. Pas de quoi s'affoler en revanche : l'application n'est encore qu'un projet loin d'être finalisé, qui vient néanmoins s'ajouter aux quelques efforts récemment consentis par Adobe, notamment les packs HTML5 pour Dreamweaver ou Illustrator, ou les contributions d'Adobe à Webkit en ce qui concerne la typographie.
La complémentarité semble donc être le mot d'ordre, et Kevin Lynch de rappeler les différences entre les deux technologies : « Flash offre des possibilités qui dépassent ce que l'on peut faire avec HTML5, je pense notamment à la 3D, qui ne peut être gérée avec HTML5 et CSS3. En outre, le lecteur Flash nous permet de pousser des innovations très rapidement sur un grand nombre de plateformes. 74% des utilisateurs de Flash sont déjà passés à la version 10.1, et nous devrions passer à 98% très bientôt ».