Amazon veut faire d'Alexa le premier assistant vocal personnel à aller dans l'espace, dans le cadre de la mission Artemis I.
Le géant Amazon a fait le choix de ne pas se rendre physiquement au CES 2022, d'ailleurs amputé d'une journée en raison de la pandémie de COVID-19. Toutefois, cela ne l'a pas empêché de faire son lot d'annonces qui tournaient essentiellement autour d'Alexa, de Fire TV, de sa filiale Ring et d'Amazon Web Services (AWS). L'annonce la plus «What the f*** », comme disent les Américains, concerne sans aucun doute celle liée à Alexa, qui pourrait bien s'offrir un billet pour l'espace.
Alexa va donner de la voix dans l'espace
Dans le cadre de la mission Artemis I, la première d'une série visant à aboutir à l'exploration de la Lune (puis éventuellement de Mars) par l'Homme, Amazon veut frapper fort et transporter la douce Alexa jusque dans l'espace, en 2022. Cette opération, la firme de Jeff Bezos la mène en collaboration avec Lockheed Martin. Alors, comment vont s'organiser les choses ?
Alexa rejoindra la prochaine mission en tant que partie de Callisto, la charge utile de technologie intégrée au vaisseau spatial Orion de la NASA, mise au point par des ingénieurs de Lockheed Martin, d'Amazon et de Cisco. Alexa fait partie des technologies qui auront le privilège d'être testées au sein de la mission Artemis I.
L'intégration d'Alexa à bord d'Orion offrira un vrai retour d'expérience aux ingénieurs et aidera à explorer la façon dont la technologie vocale et l'intelligence artificielle qui font vivre l'assistant personnel peuvent aider les astronautes lors de futures missions dans l'espace. La première mission va toutefois se faire sans équipage, et le premier vol habité n'est prévu, au mieux, que pour 2023.
L'objectif d'emmagasiner une expérience utile pour les utilisateurs d'Alexa sur Terre
C'est le cas de le dire, Amazon voit loin avec Alexa. L'entreprise imagine un avenir « où les astronautes pourront se tourner vers une IA embarquée pour obtenir des informations, de l'assistance et de la compagnie ». La collaboration avec Lockheed Martin permettra à Callisto, charge utile d'Alexa, de résister aux chocs et vibrations dus au lancement et de résister aux radiations intenses des ceintures de Van Allen. Pour Callisto, Amazon a fourni le logiciel de traitement acoustique dont les algorithmes permettent d'isoler certains bruits de façon à faciliter les interactions vocales.
« Callisto est également équipé de la technologie de contrôle vocal local d'Amazon, qui permet à Alexa de fonctionner dans des zones avec une connectivité limitée ou inexistante », ajoute l'entreprise. Cette dernière dit être capable, grâce à l'IA et au traitement à bord du vaisseau, de contourner la latence résultant de l'échange d'informations entre la Lune et la Terre, permettant ainsi aux astronautes d'avoir accès à certaines informations spécifiques de façon quasi instantanée.
En outre, Alexa pourra, sur Artemis I, accéder aux données de télémétrie en temps réel et répondre à des questions du type : « Alexa, à quelle vitesse Orion voyage-t-il ? » ou « Alexa, quelle est la température dans la cabine ? » L'assistant pourra même offrir un contrôle des appareils connectés à bord du vaisseau spatial, jusqu'à la gestion de l'éclairage de la cabine. Et le temps passé par Alexa dans l'espace compte bien être mis à profit par les ingénieurs d'Amazon pour les clients restés sur Terre, notamment ceux qui feront appel à l'assistant dans des conditions difficiles, ou dans des lieux où une connexion internet n'est pas garantie.
Source : Amazon