© Apple
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Une commission parlementaire américaine planche actuellement sur des projets de lois antitrust afin de faire rentrer les GAFA, à savoir Google, Amazon, Facebook et Apple dans le rang. Régulièrement accusés de détruire la concurrence potentielle, ces géants de la tech, à l'image de la Pomme, ne comptent pas se laisser faire.

La firme de Cupertino, notamment pointée du doigt pour la « fermeture » de son App Store, a publié un rapport dans lequel elle défend sa position. À ses yeux, la sécurité des appareils tels que les iPhone et iPad, ainsi que les données personnelles de ses utilisateurs, priment sur le reste.

Epic en profite pour envoyer une nouvelle pique

Apple est attaquée de toute part pour sa position de monopole sur l'App Store. Voilà bientôt un an que la firme est en procès contre Epic Games, le développeur de jeu ayant souhaité contourner la commission prélevée par la Pomme pour les achats intégrés à Fortnite, ce qui avait conduit Apple à retirer le jeu de l'App Store. Une bataille juridique qui illustre la joute législative en cours aux États-Unis contre les GAFA, et la firme de Cupertino est loin d'être en reste.

Ces géants de la tech sont régulièrement accusés de maintenir une situation de monopole réduisant de fait la concurrence à peau de chagrin à grands coups de rachat de toute firme qui pourrait les faire basculer de leur piédestal. C'est dans cette logique que Facebook a acquis Instagram, WhatsApp ou encore Snapchat. Pour Apple, c'est aussi « l'enfermement » de ses utilisateurs, contraints d'utiliser le seul App Store pour télécharger de nouvelles applications, qui est dans le viseur du parlement américain.

Et, ironie du sort, c'est Epic qui chapeaute le game des lobbyistes anti-GAFA chargés d'influencer la commission qui planche sur les textes de loi en cours. Avec pour argument principal la façon dont Apple gère sa plateforme de développement, jugée « injuste et monopolistique ».

Apple argue le fait que la sécurité prévaut sur l'ouverture de l'App Store

Ce n'est pas la première fois que la Pomme est pointée du doigt pour sa politique plaçant la sécurité au sommet des priorités, mais permettant (aussi) de mieux bloquer la concurrence. Apple a récemment publié un livre blanc illustrant plusieurs scénarios potentiellement dangereux de téléchargement d'applications provenant de services tiers. De même, Tim Cook a déclaré à Brut lors du salon VivaTech 2021 : « Si l'on prend l'exemple des logiciels malveillants, Android en compte 47 fois plus qu'iOS ». Mais tacler la concurrence pourrait ne pas suffire.

Des développeurs tels que Kosta Eleftheriou n'ont pourtant pas hésité à contester l'argumentaire sécuritaire d'Apple, arguant que l'App Store serait en réalité truffé d'applications frauduleuses passées entre les mailles du filet et escroquant certains utilisateurs. De même, les iCloud ne sont jamais totalement à l'abri d'un piratage, comme nous le rappelle une affaire datée de 2014 lors de laquelle plusieurs centaines de personnalités avaient vu leurs photos personnelles être dévoilées sur la Toile.

Si ces lois antitrust sont finalement votées, la Pomme pourrait bien devoir plancher à la révision de sa copie concernant son App Store, qui lui a tout de même rapporté 64 milliards de dollars en 2020. Une somme juteuse qu'Apple n'a guère envie de partager.