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Une autorisation pour vous traquer, c'est ce qu'Apple va vous demander lors du premier passage sur l'App Store.

Alors qu'une plainte avait été déposée en début d'année à ce propos, Apple va finalement demander l'autorisation pour personnaliser les publicités de l'App Store, entre autres.

Tout commence par une plainte de la CNIL

S'il y a bien un pays où l'on n'aime pas se laisser faire, c'est sans doute le nôtre. En mars 2021, la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) a reçu une plainte déposée par France Digitale, une organisation regroupant pas moins de 1800 start-ups et investisseurs du numérique. La raison est simple : selon eux, les publicités personnalisées activées par défaut sont un manquement aux réglementations en vigueur, dont le RGPD (Règlement général sur la protection des données).

Le Directeur Général de France Digitale pointait alors du doigt l'inégalité entre les start-ups françaises, à qui il est imposé de respecter les droits des données personnelles, et le géant Apple qui semblait pouvoir passer outre. De son côté, la firme de Cupertino expliquait respecter ces lois en ne ciblant pas chaque personne individuellement, mais des groupes de 5000 personnes ou plus.

Mais finalement, Apple retourne sa veste

Mais la finalité est là : il semble que la plainte déposée auprès de la CNIL a au moins eu pour conséquence de faire réfléchir Apple. Si nous ne savons pas à quel point tout ceci a eu un impact sur le fonctionnement des publicités personnalisées au sein de l'App Store, d'Apple News et de l'application Bourse, il faut noter que les choses ont récemment changé.

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Les bêta testeuses et testeurs d'iOS 15 et d'iPadOS 15 ont donc pu découvrir qu'à partir de maintenant, le lancement de l'App Store affiche une fenêtre pop-up concernant les publicités personnalisées. En plus d'expliquer leur fonctionnement et leur intérêt, tout en insistant sur le fait qu'Apple protège les données, cette notification propose deux actions : soit activer les publicités personnalisées, soit les désactiver. Il n'y a donc plus de choix fait par défaut.

Cette petite bataille pour notre confidentialité semble donc être pour l'heure remportée par les consommatrices et consommateurs, dans un monde où la protection de la vie privée devient de plus en plus importante sur internet.

Source : iGen