Durant sa Keynote de rentrée, Apple a annoncé l'Apple Watch Series 7 dont la plus grande nouveauté est son écran élargi portant la dalle à une diagonale de 41 mm (ou 45 mm). La firme de Cupertino a profité de ce gain en superficie pour ajouter un clavier QWERTY pour le moment exclusif à ses prochaines tocantes. Un choix qui a créé des remous dans la communauté de développeurs d'Apple.
Le problème avec ce clavier, c'est qu'il copie fonctionnellement une solution tierce disponible jusqu'à il y a peu sur l'App Store de l'Apple Watch : FlickType Keyboard. Comme à plusieurs reprises par le passé, l'entreprise s'est montrée assez violente dans la manière dont elle traite ses développeurs.
FlickType Keyboard, dernière victime d'un sherlocking à la Apple
L'application de Kosta Eleftheriou n'est plus disponible sur l'App Store depuis un mois. Bien avant la Keynote, Apple avait justifié ce retrait par un manque de conformité dans l'interface utilisateur de l'application.
Avant ça, l'entreprise avait refusé au développeur plusieurs mises à jour de l'application sous prétexte qu'elle demandait un accès à l'ensemble des autorisations de l'OS, ce qui a pu être prouvé comme faux par l'intéressé. Bien entendu, personne n'est dupe quant à la concomitance du retrait de FlickType Keyboard et de l'annonce d'Apple quelques semaines après.
Un recours en justice pour abus de position dominante, encore un
Apple se trouve une nouvelle fois responsable de « sherlocking ». Derrière ce terme anglais se cache un schéma de copies de certains logiciels par Apple qui en intègre les fonctionnalités dans ses systèmes d'exploitation. Cette pratique maintes fois dénoncée par les développeurs opérant sur les plateformes Watch OS, iOS et Mac OS peut être considérée comme un abus de position de dominante si la firme de Cupertino use de sa main mise sur son store pour contraindre ses développeurs. C'est ce qui semble être le cas avec FlickType.
Kosta Eleftheriou a d'ores et déjà annoncé qu'il porterait plainte contre Apple. Reste à savoir s'il obtiendra gain de cause ou si nous aurons droit à un long feuilleton digne de la joute juridique qui avait opposé la firme de Cupertino à Epic Games.
Source : Inputmag.com