© NYC Russ Shutterstock.com
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Le célèbre logiciel de visioconférence a bénéficié d'un passe-droit lui permettant d'utiliser le mode multitâches Split View.

C'est une petite faveur qui aura probablement du mal à passer auprès des autres éditeurs de logiciels de réunions à distance.

Un avantage logiciel accordé à Zoom sans la moindre justification

Jeremy Provost, un développeur travaillant sur plusieurs clients Zoom, a en effet repéré que le célèbre logiciel qui a connu un gigantesque succès durant la crise sanitaire, avait accès à une fonctionnalité inédite jusqu'à aujourd'hui.

Zoom peut en effet fonctionner en mode fenêtré sur l'iPad, un mode baptisé « Split View » par Apple. Cette fonctionnalité plutôt pratique permet à l'utilisateur de maintenir sa caméra ouverte tout en ouvrant un autre logiciel sur l'autre moitié de l'écran, ce qui permet d'accéder par exemple à des documents, à sa boîte mail ou à son application de notes.

Pour ce faire, Zoom utilise une API spéciale, permettant d'accéder à la caméra avant en multitâches, qui n'est pas documentée publiquement par Apple.

Apple pointée une nouvelle fois du doigt pour son manque de transparence

Zoom profite donc d'un passe-droit directement accordé par Apple sans raison apparente et qui pourrait faire grincer des dents ses concurrents directs comme Microsoft Teams ou Google Meet.

Ce comportement d'Apple renvoie d'ailleurs au procès qui l'oppose à Epic Games sur un prétendu abus de position dominante. Le constructeur californien a déjà fait bénéficier sous le manteau d'avantages à d'autres éditeurs. Par exemple, Amazon Prime Video a pu utiliser son propre système de paiement dans son application à la place de celui intégré à l'App Store, chose strictement interdite aux autres applications de SVOD.

Jeremy Provost propose une autre voie qui pourrait contenter un maximum de monde. Le développeur prend comme exemple CarPlay, le système multimédia d'Apple embarqué dans bon nombre de voitures. Apple autorise pour ce dernier plusieurs applications par type d'usages, comme par exemple Google Maps pour la navigation en plus d'Apple Plans ou Spotify en remplacement d'Apple Music.

Apple pourrait proposer ainsi des avantages à certaines applications triées sur le volet, ce qui permettrait de mettre les éditeurs sur un meilleur pied d'égalité tout en conservant la main sur la sécurité d'iPadOS.

À voir désormais si Apple sera sensible à ce type d'argument.

Source : MacRumors