Le procès qui oppose Apple et Epic Games nécessite l'intervention de plusieurs grands noms du secteur technologique. Microsoft a donc fait part de sa position devant la justice.
Tous les yeux de la tech sont tournés vers ce dossier, qui est loin d'avoir rendu toutes ses conclusions.
La préparation du procès en appel est en cours
En septembre dernier, le verdict tombait pour Apple et Epic Games, et les deux parties pouvaient s'estimer lésées. Epic a fait appel dans la foulée et la machine judiciaire s'est alors relancée. L'éditeur de jeux vidéo compte bien faire entendre sa voix et convaincre la justice qu'Apple ne respecte pas les règles antitrust en vigueur.
Pour les besoins de la suite du procès, plusieurs amicus curiae ont rédigé des rapports. Les amicus curiae sont un terme légal désignant les personnes ou organismes qui ne sont pas directement concernés par les aboutissants d'une affaire judiciaire, mais qui offrent au tribunal des documents et des avis qui sont en rapport. Il s'agit souvent de protéger par procuration ses propres intérêts.
Microsoft s'invite dans le conflit
Pour le procès entre Apple et Epic Games, de nombreuses organisations se sont constituées amicus curiae, venant notamment du monde académique ou légal (35 États américains se sont impliqués). La plupart défendent Epic. Et Microsoft a aussi voulu avoir son mot à dire.
« Une décision en faveur d'Apple pourrait lui laisser champ libre pour tirer parti de son contrôle d'iOS et pour interdire la concurrence sur d'innombrables marchés adjacents », s'est inquiété Microsoft dans un document transmis à la cour.
La firme de Redmond estime que donner raison à celle de Cupertino créerait un précédent dangereux pour le marché alors qu'un quasi-duopole s'y est créé. « Google, le seul autre fournisseur de système d'exploitation mobile, pourrait être habilité à faire de même. Les enjeux sont importants pour Microsoft et d'autres entreprises qui dépendent des lois antitrust pour protéger la concurrence », fait savoir le groupe américain, qui espère contribuer à faire pencher la balance en faveur d'Epic.
Dans son procès contre Apple, Epic ressort la carte du droit antitrust
Sources : The Verge